Assassinat du Journaliste Franck Ngyke Kangundu : Hélène Mpaka ne devrait pas subir la loi de la violence et de l’intolérance à la liberté d’expression…

Dix-neuf ans après, l’assassinat de Franck Ngyke Kangundu, journaliste congolais, et de son épouse Hélène Mpaka, résonne encore dans les mémoires des professionnels des médias et des citoyens de la République démocratique du Congo. Tous deux, victimes de l’intolérance à la liberté d’expression.

Cette tragédie, survenue dans la nuit du 2 au 3 novembre 2005, au quartier Mombele dans la commune de Limete à Kinshasa, reste un symbole poignant de la violence et de l’intolérance contre la liberté d’expression dans le pays.

Un assassinat cruel et injustifiable

Pour la première fois dans l’histoire congolaise, un journaliste a été abattu de manière aussi impitoyable, accompagné de son épouse, devant leurs enfants Djoudjou, Francine, Grâce, Olive et Landrine.

Cette nuit fatidique, Franck Ngyke Kangundu avait bouclé son édition au journal “La Référence Plus” et était rentré chez lui avec son épouse Hélène Mpaka. Leur fille, Grâce Ngyke, avait ouvert le portail de leur maison lorsque les assaillants ont attaqué, ôtant la vie du journaliste Franck et de sa femme Hélène.

Cet assassinat continue jusqu’à ce jour à soulever des questions sans réponse surtout auprès des orphelins du couple Ngyke.

La mort cruelle d’Hélène Mpaka soulève de nombreuses questions.

Pourquoi ces assaillants ont-ils également tué l’épouse du journaliste ? Était-elle un témoin gênant ? Avait-elle reconnu les assaillants ? Hélène Mpaka, en tant qu’épouse et mère, n’avait aucune raison de subir un tel sort.

Son droit de vivre lui a été arraché de manière brutale et injustifiée, faisant d’elle une victime de trop dans ce tragique incident.

Une Reconnaissance Nationale Méritée

Franck Ngyke Kangundu était plus qu’un journaliste; il était un chevalier et un combattant de la liberté d’expression. Sa mort, ainsi que celle de son épouse, doit être reconnue et honorée au niveau national.

Le couple mérite une reconnaissance officielle de la République ainsi que d’autres confrères tués injustement pour leur sacrifice et pour le message puissant qu’ils laissent derrière eux : la lutte pour la liberté d’expression ne doit jamais être réduite au silence par la violence et l’intolérance.

19 ans après l’assassinat du journaliste Franck NGYKE KANGUNDU et son épouse Hélène Mpaka, un groupe de Plaidoyer a été mise en place pour reclamer la reconnaissance nationale des 22 journalistes assassinés au rang des Martyrs de la liberté de la presse.

Cette reconnaissance sera un héritage qui va perdurer et inspirer les générations actuelles et futures à continuer de défendre les droits humains fondamentaux, y compris la liberté d’expression, contre toutes les formes d’oppression.

Amara Chukwu

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