La République Démocratique du Congo rend hommage, ce vendredi 2 août, aux millions de Congolais victimes d’atrocités liées aux conflits armés. La Première Ministre Judith Suminwa est arrivée, cet après-midi à Kisangani, dans la Province de la Tshopo, pour la commémoration de cette journée nationale du génocide congolais pour des gains économiques (GENOCOST).
La Cheffe du Gouvernement va représenter le Président de la République à la cérémonie officielle qui va se dérouler sur plusieurs sites à Kisangani.
La Première Ministre qui prend toute la mesure du sort des victimes des violences sexuelles et des autres crimes contre la paix et l’humanité, a inscrit dans le programme d’actions de son Gouvernement (PAG) un certain nombre d’actions y relatives.
Dans son pilier 2, ce programme prévoit entre autres les actions de consolidation des mécanismes de justice transitionnelle, notamment les poursuites judiciaires contre les auteurs de ces crimes, la mémoire, la réconciliation et la réparation.Bien au-delà de Kisangani, c’est toute la nation qui est mobilisée pour cette commémoration du GENOCOST. Dans chaque province et dans la diaspora, les Congolais vont rendre hommage à ces millions de concitoyens atrocement tués et massacrés.
Le Gouvernement a, d’ailleurs, pris un train de mesures à observer à travers la république, notamment : l’organisation des activités commémoratives dans toutes les provinces, la mise en berne du drapeau congolais du 1er au 2 août, l’observation d’une attitude de deuil ainsi que l’organisation des cultes œcuméniques à travers le pays.
Le Gouvernement congolais s’inscrit implacablement dans le travail de mémoire, afin que tous ces morts ne soient jamais oubliés. Cette mémorialisation est considérée comme l’un des leviers de la reconstruction de l’État-nation à travers notamment la fabrique identitaire d’un idéal national et d’une conscience historique.
En effet, depuis plusieurs décennies des pays voisins, dont le Rwanda principalement, sont à l’origine d’importants conflits sur le territoire congolais, au cours desquels des populations civiles, entre autres les femmes et les enfants, font systématiquement l’objet de graves violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme, à travers des massacres et viols à grande échelle, des exécutions sommaires et assassinats ciblés ; le tout dans le silence assourdissant de la communauté internationale.
Il sied de noter que c’est au regard de l’ampleur de ces crimes, qu’une journée nationale de commémoration du GENOCOST a été instituée par la loi n°22/065 du 26 décembre 2022, en hommage aux victimes et aux personnes qui leur ont rendu secours et assistance.
Des victimes que la nation congolaise n’est pas près d’oublier.
AcofepeNews