À l’occasion de la commémoration du GENOCOST, un moment solennel pour se souvenir des victimes du génocide congolais, Grâce Israëlla MAMBU KANGUNDU NGYKE, Présidente de l’Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse Écrite (ACOFEPE), a rendu dimanche 04 août 2024, un vibrant hommage aux journalistes congolais tombés sur le champ de bataille pour leur courage et leur détermination à informer dignement en dépit des dangers.
Lors de cette commémoration, Mme Ngyke a souligné l’importance de reconnaître ces journalistes comme des martyrs de la liberté de la presse, mettant en avant leur rôle essentiel dans la lutte pour la vérité et la justice en République Démocratique du Congo.
« Nous devons honorer la mémoire de ces journalistes héroïques qui ont payé de leur vie à cause de leur engagement pour la vérité et la dignité humaine », a-t-elle déclaré avec émotion.
Dans son allocution, la présidente de l’ACOFEPE a rappelé les conditions extrêmement périlleuses dans lesquelles opéraient ces professionnels de l’information durant l’occupation du pays.
« À l’époque où notre nation était plongée dans le chaos, ces hommes et femmes ont bravé les interdits et les menaces pour garantir que la voix de la vérité ne soit pas étouffée », a-t-elle ajouté, en faisant référence aux nombreux obstacles et dangers auxquels ils faisaient face quotidiennement.
Reconnaissance à titre posthume et appel à l’action
Grâce Israëlla MAMBU KANGUNDU NGYKE, fille d’un journaliste assassiné avec son épouse, Franck Ngyke Kangundu et Hélène Mpaka a également insisté sur la nécessité de reconnaître officiellement ces journalistes comme des martyrs ainsi que la construction d’un monument qui sera érigé à Kinshasa en mémoire des journalistes assassinés pendant 1994-2021.
« Leur sacrifice pour la liberté de la presse et la défense des droits humains mérite une reconnaissance posthume.
Nous demandons aux autorités congolaises et aux organisations internationales de prendre des mesures pour immortaliser ces héros qui ont contribué à écrire l’histoire de notre pays avec leur sang », a-t-elle plaidé.
Par ailleurs, elle a lancé un appel à la communauté journalistique et aux autorités pour renforcer la sécurité des journalistes en RDC.
« La liberté de la presse est un pilier fondamental de la démocratie. Protéger nos journalistes, c’est protéger notre droit à l’information et à la vérité », a-t-elle affirmé, en exhortant les organisations de presse et les gouvernements à instaurer des mécanismes de protection plus robustes pour les journalistes en exercice.
Un devoir de mémoire pour les générations futures
Pour Mme Ngyke, commémorer le GENOCOST et se souvenir des journalistes tombés est également un devoir de mémoire pour les générations futures.
« Nous avons la responsabilité de transmettre cette histoire à nos enfants, afin qu’ils comprennent le prix de la liberté et l’importance de défendre la vérité à tout prix », a-t-elle conclu, rappelant que la mémoire de ces journalistes doit être un moteur pour continuer la lutte contre l’injustice et l’oppression.
La commémoration du GENOCOST, marquée par des discours, des témoignages poignants et des moments de recueillement, a été un temps fort de réflexion et d’hommage, soulignant l’engagement inébranlable de ceux qui, au péril de leur vie, ont choisi de rester fidèles à leur mission d’informer.
Par ailleurs, Grâce Israëlla MAMBU KANGUNDU NGYKE a une fois de plus affirmé son engagement indéfectible en faveur de la défense de la mémoire des héros de la presse disparus. Depuis près d’une année, elle milite à travers un plaidoyer pour la reconnaissance nationale des journalistes assassinés en RDC entre 1994-2021.
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