L’Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse-Ecrite (ACOFEPE), a organisé, samedi 23 avril 2022 dans la salle de conférence de la paroisse Bon Pasteur située dans la municipalité de Kisenso, un débat radiophonique autour du thème : « Comment améliorer l’accès aux services sociaux de base dans la ville de Kinshasa ».
Selon la coordonnatrice de ce projet et membre de l’ACOFEPE, Mme Nadine Mabeka, ledit débat s’inscrit dans le but de créer un dialogue entre les citoyens et les représentants en face de deux autres membres de la société civile afin de les tenir responsables de leurs actions et de leurs décisions par le biais d’un de ce dialogue.
A en croire, Mme Nadine Mabeka, les échanges avaient porté essentiellement sur les questions de gouvernance afin de d’avoir une meilleure compréhension par les citoyens et améliorer des relations entre les dirigeantes et leurs électeurs.
Devant un public de cinquante participants constituant une cellule des électeurs du député provincial, élu de Kisenso, M. Daniel Kuenji Kampata, a dans son intervention parlé de l’accès aux services sociaux de base qui, selon lui, renvoie à l’accès à l’éducation, à la santé, à l’eau, à l’électricité et aux infrastructures routières. « La liste n’est pas exhaustive », a-t-il laissé entendre avant d’ajouter que remettre la responsabilité l’état congolais au niveau national ou provincial, a-il fait savoir, qui a la responsabilité de permettre à la population d’accéder à tous ces services sociaux de base.
Sur ce, M.Daniel Kuenji a déploré le fait que la plupart des services sociaux de base ne sont pas à la portée de la population de Kinshasa.
Pour sa part, l’expert en santé communautaire, M. Émile Longonya, qui a exposé sur l’accès à la santé, a mentionné clairement, l’absence des infrastructures sanitaires, des équipements médicaux et de la formation du personnel médical. Ce qui empêche, à coup sûr, a indiqué, M. Émile Longonya à la population d’obtenir une couverture sanitaire appropriée.
Parlant de l’accès à l’éducation exposé par la directrice des droits humains de SMM, Mme Sandra Yoka, le nombre des écoles publiques à Kinshasa, a été mis en exergue.
Mme Sandra Yoka a fait remarquer que la ville de Kinshasa souffre d’un manque criant des infrastructures écolières de l’état, expliquant en point de douter, le non accès à l’éducation de base, soit, à partir de l’école primaire garantie d’ailleurs par l’article 43 de la constitution.
Pendant les échanges issus de ce débat, les participants ont interpellé les panélistes à agir rien que pour l’intérêt de la population et de continuer de plaider la réhabilitation des routes danbs la commune de Kisenso aux quartiers Bikanga et Riflar.
De leurs côtés, les panelistes ont procédé par la formulation des recommandations à l’endroit de la population et à l’état congolais au niveau national et provincial pour améliorer l’accès à l’éducation et à la santé.
A cet effet, Mme Sandra Yoka a proposé la réalisation d’un état de lieu des infrastructures publiques à Kinshasa pour permettre d’en construire d’autres pour faciliter l’accès à l’éducation de base.
Elle a en outre recommandé l’augmentation du budget provincial du secteur de l’éducation à hauteur de 25 ou 30%, car, étant actuellement à 1%.
Il a été suggéré par M. Émile Longonya de former le personnel médical, de réhabiliter ou construire les structures sanitaires, de réajuster les salaires du personnel médical et de doter des hôpitaux des équipements adéquats.
L’élu de Kisenso, M. Daniel Kuenji a quand lui demandé à toute la population de cultiver désormais, le contrôle citoyen des autorités pour les pousser à améliorer l’accès aux services sociaux de base et à l’état congolais d’être responsable.
Signalons que le programme de l’ACOFEPE prévoit deux autres débats radiophoniques entre les représentants du peuple de Kinshasa et la population dans les communes de la N’sele et Kimbanseke, le lundi 25 et mardi 26 avril 2022. Ce projet est financé par la coopération suédoise et appuyé techniquement par Internews
Alain-Prince Eale