Après deux mois d’une saison sèche marquée par la poussière et la chaleur, les premières gouttes de pluie ont enfin touché le sol de Kinshasa, apportant un léger soulagement aux habitants. Cependant, ce retour tant attendu de la pluie est loin de susciter l’enthousiasme général. Au contraire, il ravive les inquiétudes des Kinois face à l’état critique des routes et des caniveaux de la capitale.
Dans plusieurs communes, telles que Ngiri-Ngiri, Bumbu, Kasa-vubu et Selembao, les rues se sont rapidement transformées en véritables piscines, confirmant les craintes d’une saison des pluies marquée par les inondations.
La principale source de préoccupation reste le mauvais état des routes, souvent impraticables dès les premières précipitations.
Les nids-de-poule, les affaissements et l’absence de drainage approprié transforment chaque déplacement en un véritable calvaire, rendant le transport encore plus difficile et dangereux.
Les caniveaux, rarement entretenus pendant la saison sèche, sont désormais remplis de débris et de déchets, empêchant l’écoulement normal des eaux de pluie.
Ces obstructions augmentent le risque d’inondations, affectant non seulement la circulation mais aussi la sécurité des habitants. Les Kinois redoutent une augmentation des accidents de la route et des cas de noyade, surtout dans les zones où les inondations sont récurrentes.
Face à cette situation, la population de Kinshasa espère une réaction rapide des autorités de la ville pour améliorer les infrastructures et éviter que la saison des pluies ne se transforme en une nouvelle épreuve pour la ville.
Si la pluie est essentielle pour la survie des cultures et la recharge des nappes phréatiques, elle ne devrait pas être synonyme de souffrance et d’insécurité pour les habitants de la capitale.
Merry Kapula