À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l’Administration générale du Complexe Scolaire Mgr MOKE a organisé samedi 08 mars 2025, une matinée d’information, réunissant une centaine d’élèves et du personnel enseignants, pour sensibiliser la jeunesse sur son rôle dans la lutte contre la désinformation et les discours de haine.

L’événement s’est tenu dans la salle paroissiale de Saint Joseph Matonge, en présence de trois panelistes engagées : la sœur révérende Brigitte Kimvuila, l’élève Aicha Nkurunziza et Mme Grâce Ngyke Kangundu, présidente de l’ACOFEPE et militante des droits des femmes en RDC.

Trois interventions pour éveiller les consciences
Dans son intervention, la sœur révérende Brigitte Kimvuila a rappelé aux élèves l’histoire du 08 mars, date emblématique de la lutte pour les droits des femmes.
Pour elle, cette célébration ne doit pas être perçue comme une simple fête, mais comme un moment de réflexion pour évaluer les avancées en matière d’égalité entre les sexes.
Elle a exhorté les jeunes à se réveiller et à prendre conscience des injustices persistantes dans la société.
Prenant la parole à son tour, l’élève Aicha Nkurunziza a lancé un appel poignant au gouvernement congolais, plaidant pour la fin des conflits armés dans l’Est du pays.
Elle a souligné l’urgence de mettre un terme aux violences sexuelles et physiques qui touchent particulièrement les femmes et les filles dans les zones en guerre.
Avant d’entamer son intervention, Mme Grâce Ngyke Kangundu a sollicité l’autorisation de l’abbé administrateur pour demander à l’assemblée d’observer une minute de silence en mémoire des femmes et élèves victimes de violences dans les régions occupées par des groupes armés.
Désinformation : un fléau à combattre
Dans son exposé, Mme Grâce Ngyke a sensibilisé les élèves sur les dangers de la désinformation, phénomène amplifié par les réseaux sociaux.
Elle a partagé avec eux neuf clés essentielles pour distinguer une information fiable d’une fausse, mettant l’accent sur la vérification des sources, l’analyse critique des contenus et la confrontation des faits.
« La désinformation est un fléau qui ronge notre société », a-t-elle déclaré, insistant sur le fait que les jeunes, grands consommateurs des réseaux sociaux, doivent apprendre à reconnaître et à rejeter les fausses informations.
Elle a encouragé les élèves et leurs enseignants à devenir des ambassadeurs de la paix, en luttant activement contre la propagation des discours de haine et des rumeurs.
Un message d’engagement et d’espoir
À la clôture de l’événement, l’abbé administrateur du Complexe Scolaire Mgr MOKE, Jean Boileau Makanzeiko, a félicité les trois intervenantes pour leurs exposés enrichissants. Il a exhorté les élèves à profiter de cette journée pour approfondir leur connaissance de leurs droits et à rejeter les réflexes sensationnalistes qui poussent à relayer des informations non vérifiées.

Cette matinée a permis aux jeunes de comprendre que leur engagement est essentiel pour bâtir une société plus juste et mieux informée.
Une initiative saluée par tous, qui ouvre la voie à d’autres actions de sensibilisation pour une jeunesse plus consciente et responsable.
Amara Chukwu