La maison de Grâce Ngyke Kangundu, auteure de l’ouvrage sur son père assassiné, visitée par des inconnus à Kinshasa

Deux semaines après la présentation officielle de son ouvrage Franck Ngyke Kangundu : Le destin tragique d’un chevalier de la liberté, le 5 novembre 2024 au Centre Wallonie-Bruxelles à Kinshasa, la journaliste et militante Grâce Ngyke Kangundu a été victime d’une tentative d’intimidation à son domicile dans la nuit du 22 novembre 2024.Vers 3 heures du matin, des individus non identifiés ont tenté de forcer la serrure de la porte d’entrée de sa résidence.

Bien qu’ils n’aient pas réussi à pénétrer dans la maison, leur acte ne s’est pas arrêté là.

À 5 heures du matin, son mari, Sandrick Sambya, a découvert un message inquiétant déposé sur le capot de leur voiture, écrit sur un papier : « NOUS TE SURVEILLONS ».

Pris de panique, Sandrick Sambya a immédiatement alerté son épouse.

Lorsque Grâce Ngyke Kangundu a voulu se rendre à la police pour porter plainte après avoir déposé son enfant à l’école, elle a constaté que la batterie de sa voiture avait été volée.

Un acte d’intimidation lié à son engagement pour la justice ?

Depuis deux ans, Grâce Ngyke Kangundu mène un combat acharné pour obtenir justice dans l’affaire de l’assassinat de ses parents, le journaliste Franck Ngyke Kangundu et son épouse Hélène Mpaka, tragiquement tués en 2005 devant leurs enfants. Cet engagement lui vaut désormais d’être la cible d’intimidations manifestes, une situation alarmante qui pose de sérieuses questions sur la sécurité des défenseurs des droits humains et des journalistes en République Démocratique du Congo.

Un appel au gouvernement et à la police nationale.

Cet incident met une fois de plus en lumière l’insécurité qui pèse sur les citoyens, et particulièrement sur ceux qui osent réclamer justice et vérité.

Grâce Ngyke Kangundu interpelle les autorités congolaises, notamment la Police nationale, pour qu’une enquête sérieuse soit menée, afin d’identifier les auteurs de ces actes et garantir la protection de sa famille.

Face à ces intimidations, la communauté journalistique et les organisations de défense des droits humains se mobilisent pour dénoncer cet acte et exiger des mesures immédiates pour protéger Grâce Ngyke Kangundu et sa famille.

Le combat pour la liberté d’expression et la vérité ne devrait jamais exposer ceux qui s’y consacrent à de telles menaces.

L’engagement de Grâce pour honorer la mémoire de son père et défendre la liberté de la presse mérite d’être soutenu et protégé.

Fabiola IKOBO

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *