Au cours d’une journée de réflexion :Les représentantes des ODDF échangent sur le numérique et l’autonomisation de la femme rurale

Une délégation des Réseaux des Femmes Rurales, membres des Organisations des Droits des Femmes, a pris part mardi 23 Mars 2023, dans la salle Floribert Chebeya au Centre Carter, une journée de réflexion portée sur le thème  » Le Numérique au service de l’autonomisation des femmes rurales » .

La rencontre a eu lieu sous la supervision technique du Centre Carter et du programme Voix Leadership des Femmes (VLF), financé par les Affaires Mondiales du Canada.L’ objectif poursuivi au cours de cette matinée d’échanges, était d’informer les femmes maraîchères sur les opportunités offertes par le numérique dans le secteur agricole, discuter sur les opportunités à exploiter pour améliorer l’autonomisation de la femme.

Dans son exposé, M. Chandrak ITSIA, Directeur Général de la plateforme BILANGA Solutions, a démontré aux maraîchères, l’impact du numérique dans l’agriculture.

Pour ce consultant en informatique et agriculteur, le smartphone permet aux femmes rurales de contacter facilement leurs clients, d’obtenir des données météorologiques en prévision durant la période de semis ou de récolte, d’avoir des informations fiables sur l’évolution des marchés, d’effectuer différentes opérations financières etc.

 » Le numérique transforme l’agriculture » a résumé le DG de BILANGA Solutions.

Durant la seconde partie, le Chargé du département des Organisations des Droits Humains, M. Isaac Katumbayi Kanvita, s’est attardé sur le chapitre de l’autonomisation des Femmes.

« Les femmes se prennent en charge, s’autonomisent à travers un processus à la fois collectif, social, culturel et politique » a clairement signifié le chargé des ODH du Centre Carter.

Selon cet expert des ODH, les femmes rurales qui se regroupent en coopérative, auront un impact visible dans la société. Cette dernière aura le privilège d’accompagner la femme dans son évolution vers l’autonomisation. Et les pesanteurs socio-culturelles, n’auront plus une grande influence sur elles.

Aussi, la politique gouvernementale pourra établir des programmes claires sur le développement durable.Concernant l’état des lieux, l’ Afrique compte 59 % de femmes rurales et la RDC en détient 20% au sein de sa population.Il sied de noter que le faible taux d’électrification des milieux ruraux, le délabrement avancé des routes de désertes agricoles et l’analphabétisme des communautés locales retardent le développement des communautés locales et surtout l’autonomisation financières des femmes rurales.

A la fin les participantes ont rédigé une déclaration conjointe et lue devant les médias pour amplifier les actions de plaidoyer en faveur de la femme sur le numérique.

Myriam Luani Bongo

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