Quelques semaines après le lancement de la campagne électorale en RDC, la candidate à la députation provinciale dans la commune de Kimbaseke a été victime des attaques visées par un camp adverse de sa même circonscription ayant vandalisé toutes ses banderoles de la campagne électorale placées sur la voie publique. Un acte que la coordination du Réseau des Femmes Leaders pour l’accès à la parole (RFLAP), a dénoncé dimanche 17 décembre 2023 et qualifié d’un acte de provocation et inacceptable à l’égard de la femme.
Dans une triste démonstration de machisme politique, des militants d’un parti adverse ont franchi une ligne inacceptable en déchirant les affiches de campagne de la candidate à la députation provinciale dans la commune de Kimbaseke, Mme Patricia MBA Matondo dans sa base électorale, a-t-on appris le 08 décembre dernier par son directeur de campagne.
D’après le responsable de campagne de Patricia Matondo MBA, durant la nuit du 7 au 8 décembre 2023, plusieurs membres de l’équipe de campagne ont constaté le vol d’au moins sept banderoles sur les artères principales de la commune. D’autres banderoles ont été retrouvées déchirées et jetées au sol avant d’être remplacées.
Selon le directeur de campagne, un message de boycott a été lancé contre la candidate, l’interdisant de poursuivre sa campagne dans cette commune.
Pour le RLAP, ces actes de provocation flagrants visent à décourager la participation politique des femmes et à maintenir un statu quo discriminatoire dans la commune de Kimbaseke, où la candidature de leur représentant masculin est tolérée.
« Cette attitude ne doit pas être tolérée dans une société qui prône l’égalité des sexes et le respect démocratique », a laissé entendre Grâce Israëlla KANGUNDU Ngyke, coordonatrice exécutive du RFLAP.
Pour le RFLAP, en déchirant les affiches et banderoles de campagne de Patricia MBA Matondo, les militants du parti adverse ont envoyé un message clair de mépris envers sa candidature et sa valeur en tant que femme politique.
Ces actes indignes démontrent une mentalité archaïque et une volonté de maintenir les femmes dans des rôles stéréotypés, les reléguant ainsi à des positions subalternes, a souligné Grâce Israëlla KANGUNDU.
Face à de tels actes de provocation et de discrimination, le RLAP appelle les autorités compétentes et la société dans son ensemble à condamner fermement ces actions de violences à l’égard de la femme candidate.
« La violence, qu’elle soit physique ou symbolique, à l’encontre des femmes qui aspirent à des postes politiques doit être combattue sans relâche. Il est de notre devoir de défendre les principes démocratiques et d’assurer à chaque individu le droit de participer à la vie publique sans être entravé par des préjugés sexistes », a martelé Grâce Israëlla KANGUNDU Ngyke.
Par ailleurs, Le RLAP invite les responsables des ODDF à s’engager afin de mettre fin à de telles attitudes discriminatoires et à promouvoir l’égalité des sexes dans tous les domaines de la société, car ces actes de provocation font preuves de la persistance des inégalités de genre dans la sphère politique.
Rappelons que le RFLAP en collaboration avec l’ACOFEPE travaille depuis le 17 Novembre sur un monitoring portant sur la sécurité et la protection des femmes candidates pendant la période de la campagne électorale en RDC.
Amara Chukwu