Près de cinq femmes candidates ministres et parlementaires en fonction figurent sur la liste des accusées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour fraude électorale, lors du scrutin du 20 décembre 2023 en République Démocratique du Congo.
La centrale électorale a annulé vendredi 05 janvier dernier, les suffrages de 82 candidats députés aux élections législatives et provinciales pour fraude, corruption, incitation à la violence, vandalisme de matériel électoral et détention illégale des DEV. Parmi les accusés, près de cinq femmes occupent des hautes fonctions au sein du gouvernement Sama Lukonde, à l’assemblée nationale et au Sénat.
- Nana Manuanina Kuimba, professeure à l’Université de Kinshasa, est Ministre déléguée près le Président de la République, a été accusée pour fraude, corruption, vandalisme de matériel et détention illégale des DEV.
2. Antoinette Kipulu Kabenga, ministre de la formation professionnelle et métiers, candidate députée nationale dans la province du Kwilu dans le territoire de Masimanimba,invalidée pour fraude, corruption, vandalisme de matériel électoral, incitation à la violence et détention illégale des DEV.
Après cette annonce de la CENI, Antoinette Kipulu Kabenga a réagi sur soncompte Twitter :
« C’est avec beaucoup de regrets que J ai suivi sur les antennes de la radio télévision nationale Congolaise (RTNC), la décision de la CENI au numéro 001/CENI/AP/2024 du 05 janvier 2024 portant annulation des élections législatives provinciales et communales dans certains bureaux de vote. »
Elle a promis de saisir les instances compétentes au moment opportun.
Malgré sa déception, Antoinette Kipulu Kabenga a invité sa base de Masimanimba et les militants de son parti le Mouvement pour le développement et la Reconstruction du Congo (MDRC), au calme et à la tempérance.
3. Collecte Tshomba Ntundu, rapporteure adjointe de la chambre basse du parlement, figure parmi les candidats débarqués des élections législatives pour corruption, vandalisme de matériel électoral et détention illégale des DEV. Elle a été candidate députée nationale dans la circonscription électorale de la FUNA.
Après son invalidation par la CENI pour fraude électorale, colette tshomba écrit ceci sur son compte X :
» Je suis triste de ce que la CENI vient de m’infliger !Mais j’ai confiance en DIEU et je suis rassurée de son soutien. Tout ceci est le résultat d’une grossière manipulation, mais je garde ma dignité. Je fais la politique pure et dure et je n’ai pas besoin de me rabaisser pour obtenir des voix; j’ai une expérience électorale, la connaissance du terrain depuis des années et mes électeurs me sont fidèles et reconnaissants. Je les remercie encore pour leur confiance renouvelée.Ça ressemble à une chasse à l’homme SEUL DIEU est le juste juge ».
4. Tatiana Pembe Luemba, députée nationale élue de la Tshangu dans la législature de 2018, et aussi candidate à ces échéances électorales est citée parmi les 82 candidats accusés de fraude par la CENI. Il est reproché à Tatiana Pembe la fraude, la corruption, vandalisme de matériel électoral, incitation à la violence et détention illégale des DEV.
5. Victorine Lwese Bakuamoyo Sénatrice et avocate de profession. Ses griefs sont attachées à la fraude, l’incitation à la violence et la détention illégale des DEV.
Ces accusations ont suscité de vives réactions de la part de la société civile et des partis politiques.
Certains ont appelé à la démission des candidates ministres et parlementaires incriminées, tandis que d’autres ont demandé une enquête approfondie sur ces allégations de fraude électorale.
Pour certains analystes, la CENI doit mener une enquête approfondie sur ces accusations de fraude électorale et de détention de machines illégales. Les autorités compétentes sont appelées à agir rapidement pour préserver l’intégrité du processus.
Amara Chukwu