Matinée d’échanges à Kinshasa : Le Groupe de Plaidoyer VLF et les OSC lancent un appel à la création d’un environnement propice à l’autonomisation économique des femmes et des filles

Hier jeudi 14 mars à Kinshasa, au cours d’une matinée d’échanges les expertes du Groupe de Plaidoyer Voix et Leadership des Femmes (VLF) et les représentants des organisations de la société civile, des partenaires nationaux et internationaux ont lancé un appel à la création d’un environnement propice à l’autonomisation économique des femmes et des filles en RDC.

Dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale des Droits de la Femme, le Groupe de Plaidoyer Voix et Leadership des Femmes (VLF) a organisé au salon Salonga de l’hôtel Pullman de Kinshasa, une matinée d’échanges réunissant des membres éminents de la société civile autour du thème national : « Accroître les ressources nécessaires en faveur des femmes et des filles dans la paix pour un Congo paritaire ».

Avec le soutien financier des Affaires Mondiales Canada et mise en œuvre par le Centre Carter, cette activité a été un catalyseur pour des discussions enrichissantes et des recommandations stratégiques autour des mécanismes visant à renforcer des Plaidoyers en faveur de l’égalité et de la paix en RDC.

Dans son mot de bienvenue, la vice-présidente du GPVLF, Mme Léonnie Kandolo a indiqué que le groupe a pour mission de mener des actions de plaidoyer promouvant la participation de la femme dans la vie sociale et politique.

A l’en croire, cette matinée d’échanges avait pour objectif de mettre en place des stratégies afin de permettre une amélioration de l’accès aux ressources et à la participation des femmes au processus de paix.

La première intervenante, Mme Élodie Ntamuzinda W’igulu a souligné l’importance cruciale d’accroître les ressources dédiées aux femmes et aux filles, affirmant que cela représente un investissement durable et plus équitable.

Pour participer à la construction de la paix, Mme Élodie Ntamuzinda a fait savoir que que les femmes et filles sont confrontées à plusieurs défis spécifiques, notamment les violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG) et l’accès limité à la justice et à la protection.

« Les systèmes judiciaires peuvent être inefficaces, corrompus ou inaccessibles, ce qui rend difficile pour les femmes et les filles d’obtenir réparation et de faire valoir leurs droits », a-t-elle ajouté.

Pour la deuxième intervenante, activiste des droits des femmes et spécialiste dans la thématique de la résolution 1325, Mme Annie Matundu a martelé sur la promotion de l’autonomisation économique et financière des femmes et des filles en RDC.

Sur le plan régional, Mme Annie Matundu a insisté sur la mise en place d’une politique facilitant d’accès aux femmes et aux filles dans le programme de microfinance, d’éducation et à la formation professionnelle.

« L’autonomisation économique des femmes contribue à la réduction de la pauvreté », a souligné Mme Annie Matundu.

Pour la dernière intervenante, experte au groupe de Plaidoyer VLF, Mme Beleive Munoki a plaidé pour la mise en place des programmes visant à renforcer les compétences professionnelles des jeunes filles.

L’experte Beleive Munoki a évoqué l’initiative encourageant l’Entrepreneuriat féminines et la promotion de l’accès au marché d’emploi en faveur des jeunes.

Elle a recommandé aux OSC de continuer à sensibiliser la population aux questions de genre et de lutter contre les stéréotypes qui limitent les opportunités des filles et des femmes.

Place au débat…

Ces trois interventions ont suscité un débat avec les participants tout mettant en lumière la nécessité urgente d’une action concertée et collective pour promouvoir l’autonomisation économique, sociale et politique des femmes et des filles au Congo.

Par ailleurs, les intervenants ont unanimement recommandé un plaidoyer en faveur de l’élaboration et de la mise en œuvre de politiques nationales et régionales visant à autonomiser les femmes et les filles sur le plan économique.

Reconnaissant que l’autonomisation des femmes est un élément clé pour parvenir à une société plus juste et égalitaire, les participants ont souligné l’importance de politiques inclusives et de programmes ciblés pour surmonter les obstacles systémiques qui entravent le plein potentiel des femmes et des filles.

Enfin, la coordinatrice du programme VLF, Mme Marie José Ntsyakolo, a fait savoir que le programme Voix et Leadership des Femmes vise à accroître la jouissance des droits fondamentaux des femmes et des filles pour faire l’Egalité des sexes dans six provinces de la RDC à travers les organisations locales de défense des droits des femmes.

Amara Chukwu

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