Province issue du démembrement de l’ex-Katanga, le Tanganyika est situé au Sud-est de la République démocratique du Congo avec comme chef-lieu, Kalemie.
Tanganyika est une province à vocation agricole, mais également minière.
Elle accueille depuis longtemps des investisseurs en provenance de plusieurs pays du monde, désireux d’investir dans divers domaines, lesquels sont venus notamment de la Chine, de l’Inde, de l’Australie et autres pays, surtout que le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a toujours été marqué par un activisme remarquable dans l’amélioration du climat des affaires en RDC.
En effet, la vision du Chef de l’État dans ce secteur, s’appuie sur la mobilisation des investissements nationaux et étrangers, qui travailleront pour améliorer les conditions de vie de la population.
Cette vision a été même concrétisée par la création d’un service spécialisé œuvrant au sein du cabinet du chef de l’État dénommé « Cellule du climat des affaires », à travers l’ordonnance du 16 janvier 2020, avec entre autres comme missions, de procéder à l’évolution et au suivi de l’application des politiques publiques générales et sectorielles, visant l’amélioration de l’environnement économique et du climat des affaires en RDC.
Pour toutes ces raisons, la province de Tanganyika devra emboîter les pas à la vision du chef de l’État Félix Tshisekedi, en vue de promouvoir les investissements pour la mise en œuvre des assignations en rapport avec l’amélioration du climat des affaires, surtout qu’elle dispose des potentialités agricoles et minières capables d’attirer les investissements.
Comme pour booster davantage l’élan du développement de ladite province, une délégation des sénateurs est arrivée à Kalemie dimanche 02 juillet dernier, dans le but d’inviter toutes les filles et tous les fils de ce coin du pays, à se serrer les coudes pour l’intérêt de leur province en quête d’investisseurs.
Hormis le plaidoyer sur la réouverture de l’Assemblée provinciale, plusieurs points étaient inscrits à l’ordre du jour entre autres booster les investissements et garantir la sécurité des investisseurs.
Dans les coulisses de cette délégation de sénateurs, il ressort que les élus des élus cherchent à faire régner l’harmonie et la paix sociale au sein de toutes les institutions provinciales, en vue d’assurer la sécurité de tout citoyen qui voudrait œuvrer dans la province ainsi qu’attirer de plus en plus les investisseurs, et ce, dans l’intérêt supérieur du pays et de la province du Tanganyika en particulier.
« L’heure a sonné pour que toutes les filles et tous les fils de Tanganyika se mettent ensemble pour privilégier l’intérêt supérieur de la province afin de préserver la paix et maintenir un environnement potable pour le climat des affaires au Tanganyika.”, a souligné le Chef de la délégation l’hon. Jean Bakimoto.
En outre, nos sources renseignement que la délégation s’est adressée à toutes les couches sociales de la province au profit du maintien du climat des affaires favorable pouvant entraîner encore une chaîne des investisseurs en toute sécurité.
“Il y a donc nécessité que tous voient les choses dans une même direction avec beaucoup de patriotisme », a laissé entendre l’un des sénateurs faisant partie de la délégation.
*Focus sur Tanganyika*
La province du Tanganyika dispose d’un grand potentiel minier avec comme ressources minérales connues à ce jour : Or, Etain, Coltan, Cuivre, Plomb, Zinc, Nickel, Manganèse, Fer, Titane, Platine, Monazite, Charbon, Sel, Calcaire, Dolomie, Marbre, Tourmaline, Lithium, Pétrole, Quartz, Sable fin, Moellons etc. Malheureusement, il n’existe pas une évaluation exhaustive de ces réserves à ce jour. L’exploitation de ces minerais reste pour la plupart artisanale, sauf pour le calcaire et le charbon où l’on note une exploitation industrielle. En effet, le charbon était produit pour une quantité de 18 000 tonnes par an pour alimenter la cimenterie Interlac de Kalemie qui en outre utilisait en moyenne 55 000 de calcaire pour produire du ciment. Cette cimenterie est maintenant en arrêt en attendant un éventuel repreneur comme d’ailleurs le cas de la plupart de sociétés minières.
Parmi les minerais dont la production est plus ou moins estimée, il y a également le Sn-Nb-Ta qui est produit à 385 tonnes par an, l’or a enregistré une production en 2016 a atteint 18 Kg pour certains minerais en cours d’exploitation comme le Titane, l’information sur la quantité produite date de la période coloniale. C’est dire que la production de plus part des minerais n’est pas connue des services compétents de l’Etat aujourd’hui. En outre, il est relevé également beaucoup d’autres minerais qui sont encore non exploités.
C’est le cas pour le sel dont les sites se situent à Kalemie, à Moba et à Manono ; pour le fer (Moba, Manono, Kongolo) ; pour le cuivre (Moba et Manono).Le secteur minier artisanal capte aujourd’hui une bonne partie de la main d’oeuvre de jeune, mais sa production n’est pas bien mesurée, bien valorisée, car ce secteur est mal organisé. La faible production enregistrée ces dernières années face à l’énorme potentiel minier de la province pose la problématique d’une exploitation non rationalisée où l’absence de services étatiques et du gouvernement provincial est notoire.
Le secteur minier souffre d’un manque d’organisation. On compte dans la province plus de 50 titulaires des droits miniers ou des carrières jusqu’ici reconnus par l’administration des Mines du Tanganyika. Il existe un flou dans l’usage des permis d’exploitation délivrés à certaines sociétés.
Amara Chukwu