Tshopo: La section provinciale de Afia Mama plaide en faveur des victimes des VBG et de leurs droits d’accès à la Justice

L’équipe provinciale de l’Asbl AFIA MAMA, dans la province de la Tshopo, a organisé, samedi 11 février 2023, à Wanie-Rukula, dans le territoire d’Ubundu (±60 km à l’Est de la ville de Kisangani), une séance de plaidoyer auprès des autorités politico-administratives, traditionnelles et confessionnelles sur les violences sexuelles basées sur le Genre en rapport avec la santé sexuelle et reproductive et le Droit d’accès à la justice.

Cette activité s’est inscrite dans le cadre du projet de lutte contre des violences faite à la Femme et la jeune fille (VFF/JF), mis en œuvre dans la province de la Tshopo, grâce à l’appui financier du royaume des Pays-Bas.

L’objectif était d’obtenir l’implication tous azimuts de ces autorités locales dans l’éradication de ce fléau aux conséquences néfastes sur la santé de la femme.

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Une des autorités consultées lors de ce plaidoyer de Afia Mama

Dans son speech introductif, la cheffe de Bureau, Madame Yvette Feza, a rappelé aux autorités coutumières et religieuses la lutte que la structure AMA mène sur le terrain pour combattre et sensibiliser les communautés aux méfaits des violences sexuelles dans la vie. D’après elle, les violences sexuelles sont à éradiquer, car elles constituent un boulevard des maladies sexuellement transmissibles dans nos milieux de vie.

Feza Yvette a, à l’occasion, répertorié beaucoup de cas pris en charge par AFIA MAMA dans les localités de Wanie-Rukula. Pour mener à bien cette lutte, a-t-il précisé, AFIA MAMA a besoin de l’implication conséquente des autorités locales souvent citées d’entretenir des arrangements à l’amiable.

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Un membre de Afia Mama en pleine présentation du plaidoyer

« Vous devez nous soutenir, soutenir nos actions. Vous appropriez notre combat sur terrain. Dénoncez ces chefs là qui facilitent l’arrangement à l’amiable quelque soit son rang même dans la coutume ou la police », a-t-elle lancé.

À son tour, Me Héritier Omondo, conseiller juridique au sein de l’Asbl AFIA MAMA dans la Tshopo, a mis l’accent sur la place des lois dans la prévention des violences sexuelles qui rongent la société Tshopolaise. Il a démontré que beaucoup de lois à la matière ne sont pas respectées. Cependant, Omondo a invité les chefs traditionnels à s’impliquer ardemment dans la lutte que mène la structure notamment pour arriver à arrêter les bureaux et les déférer devant leurs juges naturels. À l’en croire, une fois observée, les cas de violences sexuelles doivent être dénoncés et orientés vers AFIA MAMA qui fera le suivi à tous les niveaux.

Au sortir, ces autorités politico-administratives, traditionnelles et confessionnelles locales se sont dites bien outillées à la matière et ont promis, à l’instar de Madame Komba, cheffe du village Batikalela, dans le même secteur avec Wanie-Rukula, leur implication notamment en remontant les informations et en collaborant de manière permanente avec l’asbl AFIA MAMA.

AcofepeNews

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