16 jours d’activisme : Les professionnels de médias congolais sensibilisés sur le message de lutte contre les VSBG

L’Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse-Ecrite (ACOFEPE) en partenariat avec Internews-RDC, a organisé, jeudi 09 décembre 2021, à Kinshasa, le café de presse sous le thème : « Accès à la justice des victimes des violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG), à l’occasion de la fin de la campagne mondiale des Nations Unies de 16 jours d’activisme contre les VBG.

Le café de presse a connu la participation de vingt professionnels des médias et autres membres la société civile congolaise.

A en croire, la présidente de l’ACOFEPE, Mme Grâce Ngyke Kangundu, dans son mot de circonstance, l’organisation du café de presse a visé plusieurs objectifs, entre autres, contribuer à la réduction des VSBG au sein des communautés et à l’accès à la justice pour les survivants. Et mobiliser les médias pour la production et la diffusion du contenu dans la lutte contre les VSBG.

Pour Mme Grâce Ngyke, la question des VSBG reste très préoccupante en RDC, et nécessite une attention particulière et une synergie de tous les acteurs de la société congolaise pour y faire face.

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Prise de parole de la Ministre déléguée aux Affaires sociales en charge des personnes vivant avec handicap

De son côté, la ministre déléguée aux affaires sociales en charge des personnes vivant avec handicap, Me Irène Esambo Diata, qui a ouvert les travaux du café de presse et en tant première panéliste, a fait l’état de lieux des VSBG en RDC.

La ministre Esambo est revenue sur l’origine des VSBG, les différentes guerres dans la partie orientale du pays. Et c’est en 2002 à Sun City (Afrique du Sud), a signalé, la ministre Esambo, que la question des VSBG ont été mises sur la table pour être traitée à fond au niveau national et international.

A cet effet, a indiqué Me. Esambo, deux lois de 1940 et 1959 qui réprimaient le viol et l’atteinte à la pudeur, ont été modifiées et complétées en intégrant les nouvelles infractions liées aux VSBG que la communauté internationale considérait comme des crimes.

C’est ainsi que la voie a été balisée par l’état congolais pour faciliter l’accès à la justice des victimes des VSBG, a fait savoir, Me Esambo, dans son exposé.

Cependant, a-t-elle informé, plusieurs défis restent à relever, entre autres, la non dénonciation par les victimes des VSBG, empêchant à la justice de travailler ou encore la peur d’être stigmatisées de la part des victimes. La ministre Esambo a conclu son exposé en recommandant l’évaluation de deux lois qui répriment les VSBG, plus de dix ans après leur entrée en vigueur, qui, selon elle, ne cadrent pas avec le contexte socioculturel congolais, mais étant plus proche du statut de Rome.

D’autres panélistes ont intervenus, à l’instar de la rapporteure de la Commission Nationale aux Droits de l’Homme (CNDH), Me Belinda Luntadila, sur le projet de loi- cadre sur les VSBG. En termes de recommandation, Me Belinda Luntadila a suggéré que la RDC ait une loi spécifique sur les VSBG à la place des lois modifiées et complétées.

Pour clore la partie réservée aux exposés, l’experte en gouvernance minière, Mme Léonie Kandolo, a mis à la disposition des journalistes, les différentes stratégies pour mieux vulgariser le message sur les VSBG. Notamment, le plaidoyer, les émissions, les débats dans des écoles, les conférences, les campagnes d’affichage, les articles, etc.

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Une vue des participants au Café de presse

Par ailleurs, les journalistes des différents organes de presse, TV, radios et web, ont manifesté leur satisfaction pour avoir été sensibilisés et outillés sur les VSBG, au vu de leurs interventions au cours de la séance des questions et réponses.

Rappelons que ledit café de presse organisé par l’ACOFEPE, a connu l’appui technique d’Internews et financier de l’ambassade de Suède, de la Suisse’ et de l’USAID.

AcofepeNews

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