À l’approche de la rentrée scolaire prévue pour le lundi 2 septembre sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo, le coordonnateur de l’ONG INSTRUIS L’ENFANT, Guylain Botefela Bokungu, a exprimé ses préoccupations concernant la recrudescence de l’épidémie de Mpox (anciennement connue sous le nom de variole du singe). Il a appelé le ministère de l’Éducation nationale à prendre des mesures urgentes pour prévenir la contamination dans les établissements scolaires.
Lors d’une interview accordée à notre rédaction, il a souligné les risques accrus de transmission du virus parmi les enfants et le personnel scolaire si des actions concrètes ne sont pas mises en œuvre.
« Les écoles sont des lieux de rassemblement importants où les contacts étroits sont inévitables. Il est donc crucial que des mesures strictes soient prises pour protéger nos enfants et le personnel enseignant, » a-t-il déclaré.
Parmi les recommandations formulées par Guylain Botefela Bokungu, on retrouve l’adoption de protocoles sanitaires rigoureux dans toutes les écoles, incluant la distanciation sociale, le port obligatoire de masques, la mise à disposition de gel hydroalcoolique, et la désinfection régulière des locaux.
Il a également suggéré de reporter la rentrée scolaire dans les zones les plus touchées par l’épidémie ou d’envisager d’autres alternatives.
« Le ministère de l’Éducation doit évaluer la situation épidémiologique avant d’autoriser la rentrée scolaire. Il est impératif de protéger la santé publique tout en assurant la continuité de l’éducation, » a-t-il ajouté.
Le ministère de l’Éducation nationale, de son côté, confirme que la rentrée scolaire est maintenue, tout en suivant attentivement l’évolution de l’épidémie. Il collabore avec les autorités sanitaires pour déterminer les meilleures pratiques à adopter, espérant que des discussions en cours permettront de mettre en place un plan d’action garantissant une rentrée scolaire sécurisée pour tous.
Les parents, quant à eux, sont divisés. Certains expriment leur inquiétude à l’idée d’envoyer leurs enfants à l’école dans un contexte de crise sanitaire, tandis que d’autres insistent sur l’importance de l’éducation et espèrent que des solutions seront trouvées pour un retour en classe sans risque.
« Nous devons privilégier la santé de nos enfants avant tout. Si cela signifie retarder la rentrée ou adopter d’autres formes d’enseignement, alors ce sont des options que nous devons considérer sérieusement, » a conclu Guylain Botefela Bokungu.
Alors que la date de la rentrée approche, l’incertitude demeure quant aux décisions finales du gouvernement. Les parents et les enseignants attendent avec anxiété des directives claires qui assureront la sécurité des élèves tout en garantissant leur droit à l’éducation.
Rodanyme Robergison Lulengô
