Les organisations féminines regroupées au sein de la Synergie des Femmes de la Société civile ( SYNES) ont eu un entretien avec Me Patrick Tshibuyi, représentant la Cour Pénale Internationale (CPI) dans le cadre de la célébration du 20ème anniversaire de l’adoption du statut de Rome.
Prenant la parole, Me Patrick Tshibuyi a clairement expliqué, dans son allocution, que le choix d’être membre à la CPI est purement politique car cela dépend des dirigeants en fonction dans leur pays. Et d’ajouter : « Les poursuites que lance la CPI ne dépendent pas de la nationalité mais plutôt des lieux où les crimes ont été commis. Ce qui explique la poursuite de certains citoyens des pays non membres de la CPI ».
Plusieurs questions brûlantes ayant trait à cette juridiction internationale ont été abordées, particulièrement celles qui ont trait aux forfaits non jugés en République démocratique du Congo (RDC).
Dans son intervention, Mme Rose Mutshanga, présidente de la SYFES et cheffe de la délégation, a déclaré ce qui suit : « Ce que nous avons échangé avec la représentation de la CPI en RDC a vraiment cadré avec la lutte que nous menons contre l’impunité. La RDC est un pays où beaucoup de crimes ont été commis mais les auteurs ne sont pas encore du tout inquiétés ». A cet effet, » il faut impérativement connaître le mécanisme des grandes juridictions, ce qui sera un atout pour nous permettre de continuer à faire des lobbying et des plaidoyers pour qu’un jour, la justice soit rendue aux victimes », a poursuivi Rose Mutshanga.
Pour ce faire, les organisations non gouvernementales, sentinelles de l’application de la justice, sont donc appelées à fournir au procureur près la CPI, bureau de la RDC, les informations des faits jugés poursuivables afin que les auteurs desdits forfaits y répondent et en assument devant les cours et tribunaux ».
Rappelons ici que les actions de la CPI sont basées sur le principe de complémentarité.
Flore KAYALA MUKALA
