A l’occasion de la célébration du 75e anniversaire de la Déclaration Universelle des droits de l’homme (DUDH), l’Association Congolaise des Femmes Journalistes de la presse écrite (ACOFEPE), a, dans un communiqué publié dimanche 10 décembre 2023, rendu un vibrant hommage aux 22 journalistes assassinés entre 1994 et 2021 en RDC, victimes de violations des droits de l’homme.
Dans un argumentaire de plaidoyer adressé au Président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, et réceptionné le 1er novembre dernier par deux ministres membres du gouvernement, l’ACOFEPE exhorte les autorités congolaises à ne pas laisser impunis les auteurs de ces crimes.
« Ces 22 journalistes, assassinés par les ennemis de la démocratie, ont payé le prix ultime pour leur engagement en faveur de la liberté de la presse et de la vérité », a indiqué la Présidente de l’ACOFEPE.
Grâce Israëlla Kangundu, 3e fille du regretté journaliste Franck Ngyke, assassiné avec son épouse devant leur résidence dans le quartier Mombele à Kinshasa, mène conjointement avec le groupe de presse « La Référence » ainsi que les organisations professionnelles des médias congolais un Plaidoyer pour la reconnaissance des 22 journalistes assassinés entre 1994 et 2021 en République Démocratique du Congo (RDC) au rang des Martyrs de la Liberté de la Presse.
Pour elle, l’acceptation de cette démarche symbolique auprès du gouvernement congolais, que les familles des victimes peuvent considérer comme un pas pour une réparation judiciaire, représente un signal fort de l’engagement de la RDC en matière de respect des droits humains.
« Ces crimes impunis continueront de frapper au cœur de l’humanité et de la conscience collective de la République, laissant derrière eux de nombreux enfants orphelins et des familles brisées », a-t-elle martelé.
Bien qu’en campagne électorale, Grâce Israëlla KANGUNDU Ngyke a rappelé au Ministre des Droits Humains, Albert Fabrice Puela de prendre des mesures appropriées pour poursuivre les auteurs de ces actes odieux et garantir que justice soit rendue.
« Il est essentiel que les responsables de ces violations des droits de l’homme soient traduits en justice, afin de prévenir de tels actes à l’avenir et de promouvoir un environnement où la liberté de la presse est protégée« , a fait savoir l’une des filles du Couple Ngyke.
En rendant hommage à ces journalistes courageux, l’ACOFEPE rappelle également l’importance vitale du journalisme indépendant dans une société démocratique.
Pour la Présidente de cette structure membre du comité de pilotage du groupe de Plaidoyer, les journalistes jouent un rôle essentiel en fournissant des informations cruciales, en défendant les droits de l’homme et en responsabilisant les gouvernements et les institutions.
La DUDH, adoptée en 1948, énonce les droits inaliénables de chaque individu et constitue un socle fondamental pour la promotion et la protection des droits de l’homme dans le monde entier.
À l’occasion de son 75e anniversaire, il est essentiel de rappeler que ces droits doivent être défendus et respectés sans compromis.
En honorant la mémoire de ces journalistes, l’ACOFEPE espère que leur sacrifice ne sera pas vain et que leur lutte pour la liberté de la presse et les droits de l’homme continuera à inspirer les générations futures.
« Il est temps que la RDC et la communauté internationale prennent des mesures concrètes pour mettre fin à l’impunité et garantir un avenir où les journalistes peuvent exercer leur métier en toute sécurité et liberté, au service de la démocratie et de la vérité », a conclu Grâce Israëlla KANGUNDU Ngyke.
Ikenna Athoms