La Dynamique des femmes leaders de Maï-Ndombe et du Grand Bandundu au féminin ont organisé vendredi 14 octobre 2022, dans l’enceinte du bâtiment administratif de l’ONG OSISA à Kinshasa, une matinée d’échange et de partage d’expériences avec les femmes des Organisations de la société civile des provinces de l’Iturie, Nord et sud-Kivu. Les femmes leaders du Grand Bandundu se sont engagées à militer pour construire la paix,éduquer à la paix et informer sur la paix.
Cette réunion initiée par la Présidente de la dynamique des femmes de Maï-Ndombe, Mme Sylvie Elenge, avait pour objectif de réfléchir sur le mécanisme des résolutions de la paix dans le territoire de Kwamouth au regard du conflit qui sévit entre les communautés Teke et Yaka.
Les échanges avaient porté également sur de la famme Congolaise dans la résolution pacifique des conflits et médiatrice de la paix.
Cette journée d’échange avait connu également une séquence importante de partage d’informations avec les femmes leaders des provinces qui ont été affectées par des conflits similaires au Maï-Ndombe.
D’après Mme Sylvie Elenge, le but de cette séquence était d’apprendre des autres femmes et voir comment celles du Grand Bandundu pourraient s’impliquer dans la recherche de la paix dans nos provinces respectives.
Pour arriver à la résolution de ce conflit, les femmes ont suggéré de commencer d’abord par identifier la vraie cause du problème ainsi que connaitre les acteurs directs et indirects de ces affrontements.
Reconnaissant que la grande responsabilité de la restauration de la paix dans ce conflit incombe à l’Etat congolais, garant de la sécurité de la nation, les femmes leaders du Grand Bandundu ont juré d’exercer une forte pression au gouvernement afin de trouver une solution pacifique entre les deux communautés le plutôt possible.
« Cela n’exclut pas à la société civile d’appuyer le gouvernement congolais en apportant une aide humanitaire pour des familles déplacées « , a laissé entendre Mme Felly Fwelo, Présidente de l’Asbl Grand Bandundu au féminin.
Pour elle, les communautés des provinces doivent être sensibilisées sur le bien-fondé de la paix et pousser l’Etat congolais à imposer un système de stabilité sur toute l’étendue de la RDC.
Les femmes appelées à former un bloc de Synergie
Dans la deuxième séquence, un facilitateur a établi un diagnostic organisationnel pour renforcer le fonctionnement des associations de ces femmes et les a montré la nécessité de fixer les principes de la Synergie avec les femmes du Grand Bandundu au Féminin « .
Pétronile Vaweka, Femme leader de la province de l’Iturie et Coordonnatrice de l’ONG « Femme Engagées pour la Paix en Afrique » (FEPA), a partagé son expérience dans les négociations de paix avec les rebelles au niveau de sa province. Se référant à son parcours, Mme Pétronille Vaweya a encouragé ses pairs d’affronter la réalité en menant plusieurs lobbies au niveau international et auprès des autorités locales, politiques et militaires en RDC. A l’en croire, la piste de solution dans les actions que vont mener les femme sur terrain, pourraient engendrer un cadre de concertation au niveau local avec des chefs de localité, de groupement, de collectivités territoriales afin de gagner ce combat.
Amara Chukwu
