La Commission Nationale des Droits de l’homme (CNDH), en collaboration avec le Centre Africain de Paix et Gouvernance (CAPG), a tenu vendredi 29 octobre dernier, à Kinshasa, un atelier d’échanges portant sur la paix, la réconciliation et la justice transitionnelle en RDC à l’intention des membres des organisations de la société civile congolaise.
Dans son discours d’ouverture, le Président de la CNDH, M. Mwamba MUSHIKONKE Mwamus, a souligné cet atelier permettra aux participants, membres des différentes organisations de la société civile et les commissaires aux droits de l’homme en RDC de dégager une compréhension commune de paix et de réconciliation et leurs corrélation avec le Justice Transitionnelle pour un engagement commun à lutter contre les freins ou obstacles à la paix, à la réconciliation et la Justice transitionnelle en RDC.
Pour sa part, Le Président national du CAPG et Secrétaire exécutif national du Groupe de Travail sur la Justice Transitionnelle (GTJT), M. Bienvenu Karhakubwa Nam’ebigaba, a présenté les deux thématiques retenues au cours de cette session de l’atelier avant les travaux en groupe entre les participants.
Le premier exposé axé sur la thématique « Paix, réconciliation et Justice en RDC » a été décortiqué par le président du CAPG. Tandis que la deuxième section avait l’objet d’un débat entre les participants sur les perspectives pragmatiques prioritaires pour la paix et la justice transitionnelle.
Dans son exposé sur le thème : « Paix, réconciliation et Justice en RDC », Le président national du CAPG, M. Bienvenu Karhakubwa a expliqué que la réconciliation concerne à la fois la victime et le criminel.
A l’en croire, la réconciliation véritable doit avoir comme résultat principal la cicatrisation et la restauration de la victime, mais aussi l’intégration sociale du criminel répondant pour une société harmonieuse post-conflit.
Il a souligné que la crise de paix en RDC ou les conflits armés qui déchirent le pays tirent notamment leurs sources dans le contrôle, exploitation et gestions des ressources naturelles essentiellement des minerais.
« Presque chaque groupe armé veut s’accaparer des carrés miniers pour y exploiter les minerais et les vendre aux multinationales et, en retour acheter des armes… », a-t-il martelé.
« Le processus de la réconciliation nous appelle notamment à jeter un regard sur le passé triste, non pas pour redevenir triste, mais pour bien réfléchir sur l’avenir à construire », a-t-il précisé.
Après ces exposés, les participants ont été conduits en travaux en groupe pour réfléchir sur les actions pragmatiques prioritaires sur la paix, la réconciliation et la justice transitionnelle en RDC.
En clôture cette journée, le Président du CNDH a noté sa satisfaction lié à la qualité des échanges et les conclusions de travaux.
Grâce Ngyke KANGUNDU
