Dans le paysage dynamique du journalisme congolais, émerge une figure inspirante : Grâce Israëlla Kangundu Ngyke.
Jeune femme déterminée, elle incarne une nouvelle génération de journalistes engagés, dédiés à la promotion des droits des femmes et à l’égalité de genre.
Son parcours rappelle étonnamment celui de Mme Lutay Kanza, pionnière dans le domaine du journalisme féminin en République démocratique du Congo.
L’histoire de Grâce prend racine dans la tragédie, avec l’assassinat de son père, Franck Ngyke Kangundu, lui-même journaliste émérite.
Ce douloureux événement a été le catalyseur qui a propulsé Grâce sur la voie du journalisme, l’amenant à rejoindre les rangs du quotidien La Référence Plus, où son père avait brillé en tant que rédacteur en chef de la rubrique politique. C’est là qu’elle a amorcé sa carrière, décidée à poursuivre l’héritage familial et à faire entendre sa voix dans le monde médiatique.
Cependant, Grâce ne se contente pas de suivre les traces de son père. Animée par une passion ardente pour les droits des femmes, elle fonde en 2017 l’ACOFEPE, une organisation à but non lucratif dédiée à la défense des femmes journalistes de la presse écrite.
Cette initiative audacieuse témoigne de son engagement indéfectible envers la cause féminine, une cause qu’elle porte avec conviction à travers toutes les facettes de sa vie professionnelle.
En 2021, Grâce franchit une nouvelle étape en créant ACOFEPENEWS, un média en ligne qui donne une voix aux femmes leaders et aux personnes vulnérables.
Ce média, axé sur la promotion du genre, s’inscrit dans la lignée de son engagement en faveur de l’égalité des sexes et du leadership féminin. À travers ACOFEPENEWS, Grâce offre une plateforme essentielle pour sensibiliser aux enjeux de genre et mettre en lumière les histoires souvent négligées des femmes congolaises.
En observant le parcours de Grâce, on ne peut s’empêcher de penser à Mme Lutay Kanza, première femme à exercer le journalisme en République démocratique du Congo.
À une époque où les femmes étaient largement sous-représentées dans les médias, Mme Lutay a bravement brisé les barrières pour créer le magazine « Bibi », dédié aux questions féminines. Son désir de voir les préoccupations des femmes et des enfants prises au sérieux résonne avec la mission de Grâce, malgré la différence de génération qui les sépare.
L’héritage de Mme Lutay Kanza est plus pertinent que jamais aujourd’hui, alors que Grâce et d’autres femmes journalistes continuent à lutter pour une représentation équitable dans les médias et pour faire avancer la cause de l’égalité de genre en République démocratique du Congo.
Leur détermination à défier les normes établies et à donner une voix aux voix silencieuses témoigne de la force et de la résilience des femmes congolaises dans leur quête d’un avenir plus juste et plus inclusif.
Merry KAPULA