« J’appelle les leaders de tous bords politiques et communautaires à s’abstenir d’utiliser un langage provocateur sur la base d’affiliations ethniques qui pourrait conduire davantage à des divisions dans la société ; et enfin de compte, pousser à la violence ». Cette déclaration est de Bintou Keita, représentante du secrétaire général en RDC et cheffe de la MONUSCO. C’était au cours de sa conférence de presse hebdomadaire tenue mercredi 16 juin dernier. Elle a, de ce fait, condamné avec la dernière énergie, la multiplication des messages d’incitation à la haine, aux violences de tous genres et à l’hostilité entre les communautés dans plusieurs provinces de la République démocratique du Congo.
Pour la cheffe de la MONUSCO, « ces appels à la haine sont particulièrement exacerbés dans le contexte des conflits à l’Est de la RDC, sur fond d’affrontements entre groupes armés affiliés aux communautés dans les Hauts-Plateaux du Sud-Kivu, au Nord-Kivu et en Ituri ». Elle a signifié également qu’il y a des tendances similaires dans le Katanga, dans le Maï-Ndombe et voire à Kinshasa »! Cette résurgence survient au moment où la RDC connaît une mobilisation exceptionnelle des forces de défense et de sécurité décrétée par le président de la République, pour restaurer la paix et la sécurité dans l’Est du pays qui est en proie à des multiples conflits des groupes armés.
« L’incitation à la haine, la violence et l’hostilité sont contraires au droit international et à la législation congolaise » a-t-elle déclaré en poursuivant : « Ce sont des abus du droit à la liberté d’expression qui est le fondement d’une société démocratique ».
Bintou Keita a rappelé que de tels actes représentent certainement une menace à la paix, la sécurité et la cohésion nationale et portent gravement atteinte à l’intégrité et à l’unité nationales.
Pour ce faire, la MONUSCO, par le truchement de sa cheffe, Bintou Keita, a réaffirmé sa détermination à soutenir les efforts des autorités congolaises pour prévenir et lutter efficacement contre les messages incitatifs à la haine, à la violence et à l’hostilité entre les communautés. Elle a exhorté le parlement à adopter rapidement la loi contre le tribalisme, le racisme et la xénophobie en cours d’examen à l’Assemblée nationale. Enfin, la MONUSCO, a-t-elle dit, est prête à soutenir les juridictions compétentes congolaises qui engageront des poursuites judiciaires conformément à la législation déjà existante.
Princesse Iso Bomba