Activiste des droits de femmes au sein de la société civile en République Démocratique du Congo et professionnelle de santé communautaire, trésorière au Conseil national de la jeunesse, Jacquie Kitoga MBILIZI, cette charmante dame, belle, intelligente, brave et dynamique, est une femme qui excelle et se distingue dans le leadership féminin en matière des finances.
Née le 28 octobre 1987, à Kamituga, au Sud-Kivu, Jacquie Kitoga est deuxième d’une famille de huit (8) enfants. Fille de Monsieur Romain Mukunda et de Madame Pélagie Basombelwa, cette jeune dame de 34 ans, est issue d’une famille chrétienne modeste, qui a grandi à Bukavu, une ville reconnue par la présence de nombreux groupes armées dans les périphéries, causant plusieurs cas victimes de violences sexuelles à l’égard des femmes et des jeunes filles.
Turbulente depuis son enfance, Jacquie Kitoga, aspirait depuis son bas âge à devenir infirmière. Elle a fait la maternelle et l’école primaire avant de connaître des embuches pour la poursuite de ses études secondaires.
Pour ne pas chômer à la maison, Jacquie Kitoga se donnait déjà dans son adolescence à aider sa mère dans le petit commerce de vente des braises au coin de la rue. Une activité qui l’aidera à parfaire ses études secondaires, à l’Institut Bagiera en Section technique sociale.
En 2004, l’activiste des droits de femmes va quitter le Sud-Kivu avec sa famille pour s’installer dans la ville de Kinshasa et va vite décrocher son diplôme d’état une année après en obtenant 65% à l’Institut CPK Mont-Ngafula.
La même année, au mois d’août, elle va embrasser la vie professionnelle en intégrant le centre de santé de sœurs de la congrégation sacré cœur de Jésus à Mont-Ngafula, où elle passera son stage professionnel, en tant que réceptionniste et caissière pendant près de deux ans. Quelque temps après, Jacquie Kitoga va s’inscrire à l’Université Pédagogique Nationale (UPN) dans la faculté des Relations internationales au département des sciences politiques, mais sans atteindre son objectif, suite à de raisons de maternité.
Après la naissance de son premier fils Gabriel Kitoga, l’activiste des droits de femmes va décider de poursuivre ses études universitaires, mais cette fois-ci pour se réinscrire dans la filière des Sciences infirmières. Un rêve d’enfance, réalisé pour Jacquie Kitoga, qui ne jurait que pour cette profession médicale.
En 2008, Jacquie Kitoga obtiendra son premier engagement en qualité d’exploitante au service du personnel et chargée des écoles primaires.
A la fin du premier cycle, la femme aux multiples casquettes va débuter un stage professionnel au début de l’année 2014 comme animatrice communautaire dans la zone de santé de Kinsenso et en même temps va combiner son stage avec le commerce » chemin de Bandundu », une expérience qui lui apportera du succès dans son parcours estudiantin.
Malgré vents et marées, la femme dynamique, Jacquie Kitoka va finalement obtenir son diplôme de licence en santé communautaire, option santé publique et financement des systèmes de santé. Ce qui la boostera à devenir secrétaire, animatrice des projets et chargée de logistique au sein du cadre de récupération et d’encadrement pour l’épanouissement intégral des jeunes (CREEIJ/asbl) à Kinshasa, poste qu’elle va occuper durant deux ans.
Elle va cumuler avec le poste de chargée de logistique aux projets de formation des laïcs paroissiaux de Kinshasa du centre diocésain pastoral de Lindonge de 2015 à 2017.
Une opportunité qui lui permettra de devenir coordonnatrice Adjointe du groupe d’animateurs pour la promotion et échanges culturels (GAPEC), pour un mandat de deux ans. Durant son mandat, elle va réfléchir sur un projet d’assistance aux personnes vulnérables et va décider d’en faire une structure dénommée « APV », une association sans but lucratif qu’elle porte le bâton de la direction depuis 2016. Un peu plus tard, elle sera élevée au poste de chargée de projets dans la formation des filles sur l’autonomisation et l’assistance financière au sein du CREEIJ asbl depuis 2018 jusqu’à ce jour.
Cet élogieux parcours va lui permettre de devenir la première jeune femme rapporteuse de la société civile santé de Kinshasa pour un mandat de 5 ans soit de 2019 à 2024 mais aussi rapporteur général de la coalition des associations dirigées par les femmes (ADIFES).
A l’heure actuelle, Madame Jacquie Kitoga est membre du Conseil national de la jeunesse, elle occupe la fonction de trésorière.
Dans la vie Chrétienne, elle est fidèle à l’Eglise de réveil « Cité de Gloire » basée à Kinshasa et joue le rôle d’interprète de prédication.
Le leadership féminin, une clé de réussite….
Dans la vie active et professionnelle, la combattante Jacquie Kitoga a affirmé que le leadership féminin est une clé de réussite pour des femmes qui aspirent à vivre une émancipation digne et responsable. Elle a reconnu l’application active de ce concept qui connait depuis peu de temps des avancées significatives dans le combat de la femme leader.
La femme est aujourd’hui placée au premier plan pour exposer son problème et connaître ses droits pour une jouissance légitime, a-t-elle laissé entendre. Pour Jacquie Kitoga, beaucoup restent à faire et que les femmes ne doivent pas se limiter qu’à lutter mais aussi à dénoncer toutes formes de violences basées sur le genre.
Son souci est d’être la source d’inspiration de jeunes filles kinoises qui aspirent au leadership féminin en RDC.
Grâce Nkoy