Journée internationale de l’Environnement: Esther Makila appelle à la sensibilisation contre la pollution

La situation écologique en République démocratique du Congo devient de plus en plus inquiétante. Si personne n’y prend garde, dans quelques années, il sera difficile d’y remédier, particulièrement dans la ville-province de Kinshasa. Profitant de la journée internationale de l’environnement célébré chaque 5 juin de l’année, Acofepenews a rencontré une écologiste, et pas des moindres, Mme Esther Makila, fondatrice de l’Association des nouveaux bâtisseurs. Elle a bien voulu répondre aux questions de  l’Acofepenews.

A. Une journée, le 5 juin, pour célébrer l’environnement. En tant qu’écologiste, quelle lecture faites-vous de la politique congolaise dans la mesure où l’environnement est hissé au niveau de la vice-primature ?

E.M. Pour l’heure, rien de concret n’est proposé et malheureusement l’inaction dans ce secteur n’est pas sans conséquences pour notre écosystème. La complexité de la question environnementale, avec plusieurs autres (économiques, sociales, etc.) implique un regard particulier des autorités afin de donner l’importance qu’elle mérite.

A. Les déchets des produits plastiques (sachets, bouteilles) inondent la ville de Kinshasa. Est-ce que les habitants sont-ils suffisamment sensibilisés pour l’amélioration de la Cité ?

E.M. Les Kinois ne sont pas le sont pas! Il faut impérativement commencer en amont dans les solutions liées à la résolution de ce problème. Les entités administratives doivent doter la population des infrastructures capables de recueillir les déchets qui devraient être répartis suivant leur nature (plastique, verre, immondices périssables). Ensuite, établir un programme d’éducation des masses à la consommation afin de réduire la production de certains déchets facilement évitables.

A. Quelles sont les dispositions mises en place pour atteindre vos objectifs dans la lutte contre la pollution en RD Congo ?

E. M. Nous faisons des recherches pour trouver des alternatives pour tel ou tel autre produit polluant. Les politiques devraient également s’y pencher pour donner des lois notamment pour les usines, les véhicules ayant plus de 20 ans mais qui circulent encore sur la voie publique.

A. Parlez-nous de quelques actions que vous menez sur le terrain…

E. M. C’est depuis 2017, que l’Association des nouveaux bâtisseurs sensibilise la population sur la question de l’environnement. Cela fait donc quatre ans que nous essayons de réfléchir et de donner des pistes de solutions en organisant des activités liées à la sensibilisation comme la journée « Campus zéro plastique » et d’autres conférences.

A. Que comptez-vous faire dans l’avenir ?

E. M. Il faudrait savoir que la question écologique est et sera omniprésente dans les années qui viennent. Et ce, pendant longtemps. L’espèce humaine doit être constamment apprendre quelque chose de son environnement afin de ne pas empiéter sur la nature. Les nouveaux bâtisseurs se sont donné des défis à relever pour une intégration harmonieuse de toutes les composantes (écologique, économique et sociale) de la vie qui sont le pilier de la survie sur cette planète. Quant à la RD Congo, il est important de saisir les avantages d’une société « verte » qui sont plus nombreux que les contrastes. Voilà pourquoi il est impérieux de replanter les arbres et d’arrêter le déboisement à outrance pour la production de la braise ( makala).

A. Quel est le message de réveil et de sensibilisation à la population congolaise à l’action de la journée internationale de l’environnement ?

E. M. Chers compatriotes, notre histoire continue de s’écrire ! La situation actuelle n’est pas encore une fatalité. Nous sommes capables de renverser la tendance. Et c’est maintenant ou jamais ! Que chacun de nous fasse quelque chose dans le sens de réduire les déchets plastiques qui ont une durée de ± 100 ans dans la terre. Donc plantons les arbres pour éviter le déboisement qui accélère la désertification et évitons par tous les moyens l’usage des emballages plastiques.

Propos recueillis par Grace Ngyke K.

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