Kasaï-Oriental: L’ACOFEPE renforce les connaissances des femmes journalistes sur le leadership féminin dans les médias

C’est dans le cadre du projet « Renforcement de radios rurales pour une formation impartiale en RD Congo »  que l’Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse-Ecrite (ACOFEPE), avec l’appui financier de l’agence suédoise de coopération internationale au développement (SIDA en anglais) et l’assistance technique de l’Internews, organise du 16 au 18 novembre 2021 à Mbuji-Mayi au Kasaï-Oriental, l’atelier de renforcement des capacités en leadership féminin dans les médias.

Dix femmes Journalistes de la ville de Mbuji-Mayi participent à cette session de formation qui est axée sur deux modules,  « La gestion éditoriale » et « Le  leadership féminin dans les médias » avec comme intervenantes, la présidente de L’ACOFEPE et coordinatrice du projet SIDA, Mme Grâce Ngyke KANGUNDU pour le module 1 et l’experte en genre  et membre de la société civile du Kasaï-Oriental, Mme Rose Mbuyi pour le module 2.

A en croire, Mme Grâce Ngyke, lors de son mot à l’ouverture de l’atelier,  la dite session de formation s’inscrit dans l’objectif d’augmenter le nombre des femmes leaders dans la presse-écrite et web, qui ont de l’influence sur les décideurs au niveau provincial et national.

Au regard des études menées récemment par l’ACOFEPE qui attestent que peu de femmes journalistes occupent les postes de responsabilité au sein des rédactions. Ainsi l’occasion est toute trouvée à travers l’atelier, selon Mme Grâce Ngyke, de préparer les participantes à briguer les  fonctions décisionnelles telles que directrice de rédaction, rédactrice en chef, cheffe de rubrique ou secrétaire de rédaction.

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Une vue des participantes dans la salle de formation JUKA UTANTE à Mbuji-Mayi

Une manière de permettre aux femmes journalistes de Mbuji-Mayi d’apprendre les aptitudes pour savoir planifier, superviser le traitement et diffuser des contenus médiatiques dans un perspectif genre. Bien que les femmes journalistes sont nombreuses dans les écoles de journalisme à Kinshasa et ailleurs en RD Congo.   

Pour la Présidente de L’ACOFEPE, il est question par le biais de l’atelier, de diminuer les inégalités qui règnent dans le secteur de la presse-écrite particulièrement, en donnant aux femmes journalistes les outils nécessaires afin de saisir les opportunités de la même manière que les hommes journalistes.

Dans la première partie de son module sur « la gestion éditoriale » consacré à la place de la femme dans les médias, Mme Grâce Ngyke, a démontré comment les ambitions des femmes journalistes de la presse-écrite et web sont limitées surtout concernant la question d’occuper les postes de responsabilité ou commencement.

Pour elle, la considération du  genre doit être la principale préoccupation au sein des rédactions pour qu’en définitive les femmes aient accès aux postes décisionnels tels que chapeauter certaines rubriques par exemple.

De son côté, l’activiste de droits des femmes, Mme Rose Mbuyi, a fait savoir que l’approche genre est perçue comme un élément de la modernisation économique et sociale dans la mise en valeur de la contribution des femmes.

Selon Mme Rose Mbuyi, le genre est un concept qui a été imaginé par les féministes dans le but de régler les différences et inégalités entre les hommes et les femmes dans la société. Les rôles des femmes et des hommes sont socialement construits et ne relèvent ni de la biologie moins encore du sexe.

Signalons que cette cérémonie d’ouverture  marquant  le premier jour, a connu la présence du président provincial de l’UNPC/ Kasaï-Oriental, M. Louis Kabongo Muabalengeja qui a encouragé les femmes journalistes du Kasaï-Oriental à suivre cette session de formation pour atteindre les objectifs assignés par l’ACOFEPE.

Alain Eale

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