L’Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse-Ecrite (ACOFEPE), avec l’appui financier et technique de l’Agence Suédoise de Coopération Internationale au Développement (SIDA en anglais) et d’Internews, organise du mercredi 17 au jeudi 18 novembre 2021 au centre des handicapés physiques à Kinshasa/Gombe, un atelier de « Renforcement des compétences en plaidoyer des femmes leaders pour leur accès aux débats publics » avec la participation de vingt femmes leaders membres de la société civile congolaise et de médias.
Deux modules sont à l’ordre du jour, notamment, « le leadership féminin » avec l’experte en genre et activiste de droits des femmes, Mme Astrid Tambwe et « Plaidoyer et lobbying : compréhension, planification et mise en œuvre » avec le président du Centre Africain pour la Paix et Gouvernance (CAPG) et expert en paix et développement, M. Bienvenu Karhakubwa.
Dans son exposé sur le leadership féminin qui a marqué le début de la session de formation, Mme Astrid Tambwe a mis en exergue le sens du concept leader qui selon elle, doit être compris comme une personne qui influence pour le développement d’une structure, d’un groupe de gens ou d’une entité donnée.
Elle s’est ensuite attardée sur les trois types de leadership, à savoir, le leadership autoritaire qui consiste à centraliser le pouvoir, le leadership démocratique là où la participation de tous est encouragée dans le travail. Et le leadership permissif qui, à en croire Mme Tambwe, laisse les gens s’exprimer librement.
L’activiste de droits des femmes a clôturé la première partie de son module par la constitution de trois groupes de travail liés à chaque catégorie du leadership dans le but de comprendre pratiquement leur fonctionnement, alors sous forme des scénettes.
Pour sa part, le président du CAPG, M. Bienvenu Karhakubwa qui a exposé sur le plaidoyer et lobbying, a voulu en premier lieu faire le distinguo entre plaidoyer et lobbying.
Selon lui, les deux concepts vont dans le sens d’influencer la pensée, la décision des décideurs pour obtenir un changement. Sauf que le plaidoyer est fait officiellement, tandis que le lobbying est une voie officieuse, a mentionné l’expert en paix et développement.
M. Karhakubwa a poursuivi son exposé en insistant sur deux autres éléments pour arriver à une bonne compréhension du concept plaidoyer, notamment, les différentes approches du plaidoyer et le message. Concernant les différentes approches, il y en a trois, a fait savoir M. Karhakubwa, dont l’approche négative, réactive et proactive qui doivent par ailleurs, être utilisés selon les contextes.
Pour ce qui est du message du plaidoyer, le président de CAPG a indiqué qu’il doit réellement transformer et être revêtu de cinq éléments, entre autres, le but à atteindre, le pourquoi d’atteindre ce but, le comment on peut l’atteindre et la confection d’un slogan ayant un seul objectif, mobiliser les esprits et influencer sûrement surtout les décideurs.
Le premier jour de la session de formation qui a été riche en connaissances et n’a pas laissé muette les participantes. A l’instar de la présidente de l’association Appui aux Personnes Vulnérables ( APV), Mme Jacquie Kitoga, qui n’est pas allée sur le dos de la cuillère en affirmant que l’atelier est tombé à point nommé. » Ce sont des paroles que les formateurs nous mettent dans la bouche pour bien mener le plaidoyer à l’image de celui sur la loi électorale en ce qui concerne la parité ».
Alain-Prince Eale