La présidente de l’Association « Carrefour d’Action de la Femme Lève-toi et Brille » (CAFEM), Mme Rose Kamwanya, a recommandé, mercredi 27 avril 2022 au quartier Mpasa à Kinshasa, lors du débat radiophonique organisé par l’Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse-Ecrite (ACOFEPE), la mise en place par le ministère de l’intérieur des Conseils Provinciaux et Locaux de Sécurité (CPS/CLS) pour lutter efficacement contre le banditisme urbain ou phénomène Kuluna à Kinshasa.
La recommandation de Mme Rose Kamwanya s’apparente en même temps à un cri d’alarme étant donné que c’est lui-même le gouvernement qui a institué les CPS/CLS par décret en 2013 dans le seul but de renforcer l’autorité de l’état sur l’ensemble du territoire national.
Pour la présidente du CAFEM, les CPS/CLS restent la mesure la plus forte entre les mains du ministère de l’intérieur afin de faire face au phénomène Kuluna.
Raison pour laquelle, Mme Rose Kamwanya a insisté sur l’installation de ces services de sécurité de proximité qui pour elle, demeure l’une des solutions durables.
La présidente du CAFEM a en outre suggéré à l’état congolais de faire plutôt un appel volontaire aux dits bandits ou Kulunas au lieu de les brutaliser, arrêter ou de les prendre par force.
Car, a-t-elle précisé, l’usage de la force ne résout pas forcément. Cet appel volontaire, à en croire, Mme Rose Kamwanya, est toujours suivi d’un accompagnement ayant pour définition, la réinsertion sociale et le recyclage.
Il sied de noter que la réinsertion sociale et recyclage en question suscite la mise en place des infrastructures susceptibles d’accueillir les Kulunas.
En sus, Mme Rose Kamwanya a martelé sur l’accompagnement psychologique et sanitaire que doivent subir les Kulunas une fois entre les mains de l’état, c’est autre stratégie efficace de récupération sociale des Kulunas.
Au cours de ce débat radiophonique qui portait sur les différentes stratégies à mettre en place pour éradiquer le banditisme urbain à Tshangu, deux autres panélistes ont intervenu. Notamment, l’expert en droit, Me Roger Kasongo, qui se son côté, a exhorté les parents à éduquer, orienter et encadrer à leurs enfants, d’autant qu’ils constituent cet autre moyen efficace de lutte contre la délinquance juvénile.
Pour l’élu de la Tshangu, le député national Auguy Kalonji qui communiait en même temps avec sa base, a proposé une approche affective vis-à-vis des Kulunas. Pour lui, les Kulunas sont avant tout des enfants qui ont besoin de l’affection. Ce qui serait, selon le député Auguy Kalonji, une aubaine pour les récupérer.
Notons que les trois panélistes de ce débat de Tshangu ont échangé pendant près de deux heures avec une cinquantaine de hommes, femmes et jeunes filles des venus des quartiers Mpasa, Bibua,etc.
Alain Prince EALE
