Le Consortium « Etali Biso » s’est dit préoccupé quant au processus de la réforme électorale en République Démocratique du Congo, au cours d’un point de presse animé samedi dernier à l’Hotel Plaza Arjaan situé dans la municipalité de la Gombe.
A cette rencontre, le consortium » Etali Biso » a de prime à bord rappelé que les élections de 2023 représentent une nouvelle opportunité dans la consolidation de la démocratie et devraient être précédées par des réformes.
Curieusement, le Consortium a constaté que jusqu’à la fin de la session parlementaire de septembre 2021, seule la loi organique portant organisation et fonctionnement de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) qui a été modifiée ; alors que les autres tex[1]tes électoraux concernés par ces ré[1]formes, ne sont toujours pas traités.
Parmi les textes non traités, » Etali Biso » a fait allusion à la loi électorale, la loi sur l’identification et l’enrôlement des électeurs, la loi sur l’organisation et le fonctionnement des partis politiques ainsi que la loi sur le statut de l’opposition. Aussi, le consortium » Etali Biso » a souligné la faible participation des femmes comme candidates aux élections tout en rappelant qu’en 2006, quatre femmes seulement sur 33 candidats à l’élection présidentielle et 10% étaient candidates aux législatives. En 2011, aucune femme candidate ne s’était présenté à l’élection présidentielle et 12% étaient candidates aux législatives. En 2018, une femme seulement s’est retrouvée face à 21 candidats à l’élection présidentielle ; tandis que 11,48% étaient candidates aux législatives. Pour la participation des jeunes dans la vie politique, le consortium » Etali Biso » dit avoir interrogé 61,3% des 70 partis politiques, lesquels ont affirmé que les jeunes sont les plus représentés dans leurs partis. 58,7% de ces partis politiques ont déclaré ne pas maîtriser la définition du concept jeune, selon la Charte Africaine de la Jeunesse ; tandis que 81,5% des députés contactés ont affirmé connaître la définition du concept jeune, selon la Charte Africaine de la Jeunesse. Au regard de ce qui précède et compte tenu des enjeux de l’heure, le consortium « Etali Biso » a exhorté le Parlement, à inscrire à l’ordre du jour, pour débat et vote à la session de mars 2022, la proposition de loi électorale, afin de faciliter à la CENI, la mise en œuvre des opérations électorales dans le délai constitutionnel ; à procéder, une fois inscrite à l’ordre du jour, à la modification du dernier alinéa de l’article 13 de la loi électorale, en vue de rendre la représentation de la femme et des jeunes, comme motif de recevabilité de la liste établie par les partis et regroupements politiques ; à définir les concepts « représentation équitable de la femme » et « jeune » dans la loi électorale. A la CENI à prendre la décision portant publication du calendrier électoral assorti du budget détaillé des opérations électorales et du plan de décaissement, pour faciliter le Gouvernement à financer le processus électoral, en tenant compte du délai constitutionnel ; à produire et vulgariser le guide actualisé d’éducation civique et électorale.
En ce qui concerne le Gouvernement de la république, le consortium « Etali Biso » l’invite à rendre disponible le plan de décaissement, en vue de doter la CENI des moyens de sa politique à des dates précises.
Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi est invité quant à lui, à impulser l’élaboration d’un projet de loi de finances rectificatives essentiellement, portant réduction du train de vie des institutions et des ministères budgétivores, en vue de dégager les moyens nécessaires à l’organisation des élections dans le délai constitutionnel.
Grâce Ngyke KANGUNDU