Journaliste en Danger (JED), ONG de défense et de la promotion de la presse en RDC, a présenté mardi 2 novembre 2021, à Kinshasa, le rapport annuel 2021 sur la situation générale de la liberté de la presse en RDC en marge de la Journée mondiale de la lutte contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes instituée par les Nations Unies.
Intitulé « mauvais temps pour la presse en RDC », le rapport 2021 de JED a documenté 110 cas de violations ou atteintes à la liberté de la presse à travers tout le territoire national.
Selon ledit rapport, le nombre des attaques physiques contre les journalistes sont en nette augmentation contrairement à l’année 2020. Pour cette année 2021, 4 cas des journalistes ont été assassinés, 1 cas des journalistes portés disparus, 28 cas des journalistes interpellés, 10 cas des journalistes incarcérés, 19 cas des journalistes agressés, 33 cas des journalistes menacés ou encore un cas des journalistes sous pression judiciaire.
A en croire Tshivis Tshivuadi , secrétaire général de JED , l’année 2021 , en ce qui concerne la liberté de la presse, n’a pas été favorable. Une année, a-t-il fait savoir, qui a été marquée par plusieurs crises, notamment, sanitaire avec la pandémie de la covid -19, politique avec la rupture de la coalition FCC-Cash et enfin la crise sécuritaire à l’Est de la RDC avec l’instauration de l’état de siège.
Selon le secrétaire général de JED, ces différentes crises ont occasionné plusieurs cas des violations ou d’atteintes à l’endroit des journalistes surtout à Kinshasa et dans les deux provinces de la partie orientale, Ituri et Nord-Kivu, avec la détérioration de la situation politique et sécuritaire en cette année 2021 la qualifiant d’ailleurs de mauvais temps.
Concernant les auteurs de ces violations ou atteintes de la liberté de la presse comme l’indique le rapport 2021 de JED, ce sont en premier lieu, les agents de services de sécurité, les militaires ou policiers, et les acteurs politiques, les militants des partis politiques, les miliciens ou autres acteurs sociaux.
A cet effet, JED interpelle le président de la république, Félix –Antoine Tshisekedi, dans l’objectif de l’amélioration de la situation de la liberté de la presse, à mettre en pratique son discours sur la liberté de la presse prononcé dès l’entame de son mandat en 2019.
Et de recommander au gouvernement congolais entre autres, de réformer sans délai, le cadre légal répressif actuel, à savoir, la loi n°002 du 22 Juin 1996 portant sur les modalités de l’exercice de la liberté de la presse en consacrant la dépénalisation des délits de presse ou doter la RDC d’une loi d’accès à l’information qui fera obligation à tous les mandataires publics de publier toutes les informations d’intérêt général non couvertes par le secret pour des raisons de sécurité nationale .
Rappelons que JED est une association qui milite activement pour le changement en profondeur de l’environnement de travail des journalistes congolais à travers des propositions concrètes, l’amélioration de la sécurité des journalistes et la lutte contre l’impunité en favorisant un journalisme de qualité.
Olive KGD