Le groupe de plaidoyer Voix et Leadership des Femmes (VLF) a organisé jeudi 09 septembre 2021 à la maison de France située dans la municipalité de la Gombe, un atelier d’analyse juridique, de production d’amendements et argumentaires de la loi électorale.
D’entrée de jeu, Mme Astrid TAMBWE, Chargée du projet dans le volet plaidoyer qui fait partie du programme « Voix et leadership des femmes », a présenter la vision du programme qui consiste à « amplifier la voix des femmes ». Elle a ensuite fait l’état de lieux des activités au cours du trimestre allant de juillet à septembre 2021, à savoir : La matinée de réflexion sur la problématique de la prise en compte de la parité en RDC assorties des résolutions, à laquelle ont pris part divers(e)s expert(e)s ; la conférence de presse sur ladite problématique et la matinée d’échange sur l’avancement du processus d’adoption du projet de loi portant organisation de l’aide légale pour l’accès à la justice des victimes de VBG.
Mme Astrid Tambwe a exhorté les membres du groupe à l’assiduité et le travail en synergie pour un plus grand impact.
Mme Léonie Kandolo, experte en genre, gouvernance et ressources naturelles, a procédé à l’aperçu sur la réforme électorale, loi régissant la CENI et loi électorale. Se basant sur les textes juridiques, Mme Léonie Kandolo a fait savoir que la femme a droit à une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et locales.
Dans son constat, Léonie Kandolo précise que l’analyse de différentes réformes juridiques et autres initiatives sensibles aux droits et besoins sexospécifiques des femmes notamment la réforme électorale avec la loi régissant la CENI, promulguée récemment et la loi électorale en cours, a démontré qu’il y a une résistance à appliquer dans les principes constitutionnels, à savoir : « la non-discrimination, de représentation équitable et la garantie de la mise en œuvre de la parité.
Par ailleurs, faisant un aperçu clair de la réforme électorale, l’activiste des droits de femme a souligné que l’exposé de motif de loi organique de la CENI tient compte de la représentation équitable des femmes sans déterminer leur nombre. Il en est de même quant à la composition du bureau et de la plénière, a-t-elle ajouté.
Quant à la loi électorale, elle a fustigé le caractère non contraignant de la prise en compte de la parité aux articles 13, 50, 230 et 234.
Pour sa part, la députée nationale et présidente de la commission genre à l’assemblée nationale, Christelle Vuanga, a encouragé les participants de ce groupe de plaidoyer à travailler ensemble et s’est portée disponible pour les accompagner dans l’atteinte des objectifs. « Nous gagnerons beaucoup que lorsque nous travaillerons en synergie que d’aller en ordre dispersé… », a suggéré. Reparti en deux groupe d’ateliers, les participants axé leur travail sur la rédaction des amendements et argumentaires de la loi électorale spécifiquement les Articles 13,50,230 et 234 ainsi que l’élaboration le plan de plaidoyer.
Enfin de compte, Mme Asina KALASA, Chargée de renforcement des capacités, représentant le Centre carter, a encouragé le groupe a tenir jusqu’au bout les missions assignées dans ce projet.
Il sied de noter que ce groupe de plaidoyer est mis en place par Afia MAMA dans le cadre du programme VLF financés par les affaires mondiales Canada et exécuté par le Centre Carter.
Grâce Ngyke KANGUNDU & Nadine Mabeka