Elle est un mélange de la nutriline (une vitamine) vendue dans les pharmacies locales en République Démocratique du Congo, particulièrement à Kinshasa et de la poudre extraite des tuyaux d’échappement des véhicules. Ainsi ce produit qui fait l’effet d’une bombe atomique dans le cerveau est appelé simplement « Bombé ».
Pour la jeunesse désœuvrée, particulièrement, cette drogue artisanale et très dangereuse est un moyen de s’enivrer à moindre coût en ces temps de la pandémie mondiale de la Covid-19 qui a poussé les autorités à décréter un couvre-feu partiel.
Selon les témoignages de quelques jeunes qui ont parlé, au quartier Mombele dans la commune de Limete, il ressort que les effets de ce produit seraient d’ordre physique et psychique.
« Lorsqu’on fume cette drogue, on ressent des fatigues intenses, des vertiges, des malaises, des vomissements et des contractions musculaires qui empêchent aux victimes de se mouvoir. D’où les efforts que font les fumeurs pour résister de ne pas tomber et se tenir dans leurs deux jambes. Quant aux troubles psychiques, les consommateurs ressentent des angoisses, de la confusion, de la nervosité, de l’instabilité de l’humeur. »
À les observer, les preneurs de ce produit artisanal affichent un comportement anti-social : yeux vides, bouche ouverte, manque de réflexes, manque d’hygiène, refus de se laver, pire l’état extrême qui les poussent à dormir debout, ou assis à longueur des journées, sans tenir compte de l’endroit où ils se trouvent. Exactement comme des zombies !
Il importe donc que les autorités municipales, particulièrement la police nationale congolaise (PNC) prennent des dispositions urgentes pour mettre fin à cette catastrophe urbaine qui prend de l’ampleur au point où les images dans les réseaux sociaux montrent certains éléments de la PNC, également victimes dudit poison. Surtout que jusque là, il n’y a pas encore de cas de mortalité.
Grâce NKOY (Stagiaire IFASIC)