Anny Modi Tengamendite et Jean-Claude Mulunda, respectivement Directrice exécutive de l’ASBL » Afia Mama » et Représentant du Pays Ipas/RDC (une organisation internationale non gouvernementale) ont procédé au lancement du projet « Makoki ya Muasi » ce vendredi 6 août 2021 au siège de l’ASBL dans la ville de Kinshasa. Totalement financé par Ipas/RDC, ce projet a pour « objectif d’améliorer les droits et la santé sexuelle et reproductive (DSSR) des femmes et des jeunes filles ».
D’entrée de jeu, la Directrice exécutive a fait savoir que « ce nouveau projet s’inscrit dans l’axe de santé et vise particulièrement au maintien de l’accès durable à la santé sexuelle et reproductive (SSR) y compris l’avortement sécurisé pendant la période de la Covid-19 ». Et d’ajouter : « La RDC fait partie des pays de l’Afrique subsaharienne qui affichent un taux de mortalité maternelle le plus élevé au monde, soit 846/100000 naissances vivantes, selon les résultats de l’EDS/RDC ». Le numéro un de « Afia Mama » a laissé entendre que « l’avortement à risques représente la deuxième cause, après les hémorragies de cette mortalité élevée ».
Mme Anny Modi a argumenté ses propos en s’appuyant sur une étude menée à Kinshasa, par une école de santé publique, en collaboration avec l’Institut Guutmacher, qui a enregistré près de 146.700 avortements pour 1000 femmes en âge de procréer ». Pour ce faire, la Directrice exécutive a souligné que « la première expérience n’est pas protégée du simple fait que les rapports sexuels se produisent sans que les adolescentes aient les bonnes informations et les compétences minimales sur les moyens de se protéger des grossesses non désirées ». À en croire, Mme Anny Modi, « les objectifs spécifiques de ce projet se pencheront sur la mise en place d’un groupe de championnes en Droit à nla santé sexuelle et reproductive (DSSR) particulièrement expérimentées sur les questions d’avortements ; sur le renforcement du pouvoir et sur le choix des femmes en matières des services DSSR.
Pour terminer son exposé, Anny Modi qui est également activiste des droits des femmes, a affirmé que « l’atelier privilégiera une démarche participative dans les différentes animations, notamment lors des exposés et échanges ».
Le représentant Pays Ipas/RDC a quant à lui, indiqué que le projet « Makoki ya Muasi » s’exécutera dans un premier temps dans les provinces les plus touchées, à savoir Kinshasa, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Haut-Katanga et Ituri. Ensuite, il va apporter des nouveautés par rapport au processus d’autonomisation financière de la femme. « Ce projet va se fonder essentiellement sur la promotion des droits de la femme, particulièrement sur la santé sexuelle et reproductive » a expliqué le Docteur Jean-Claude Mulunda qui a conclu en disant : « Le projet va également améliorer les conditions de vie des femmes. Ce qui sera un impact positif sur la vie sociale au sein de la population ».
Il sied de noter ce projet « Makoki ya Mwasi » est mis en oeuvre grâce à l’appui financier d’Ipas/RDC et de l’ambassade de Suède pour une durée de 3 ans.
Grâce Ngyke KANGUNDU