Une délégation des membres du Consortium International des organisations de défense des droits des femmes et des jeunes filles (ODDF) a été reçue en audience, lundi 05 février 2024 par le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), qui a assuré aux femmes activistes son accompagnement aux actions de plaidoyer menées par le Consortium en faveur du respect des droits humains.
La délégation, dirigée par quatre femmes leaders de la société civile, a tout d’abord remercié la CNDH pour l’attention portée à l’affaire du mariage forcé et précoce contracté par le Pasteur Kasambakana, responsable de l’église primitive, avec la jeune fille adolescente MEDA, présumée mineure, lors de la marche de protestation organisée le 25 janvier dernier par les ODDF et l’Alliance internationale des femmes avocates.
Selon l’activiste Grâce Israëlla KANGUNDU Ngyke, membre du Consortium, la délégation est venue solliciter officiellement le soutien et l’accompagnement de la CNDH pour les prochaines étapes judiciaires concernant cette affaire.
« Il est primordial de rassembler nos forces pour que les responsables répondent de leurs actes devant la justice et pour que la jeune fille Meda puisse reprendre le chemin de l’école », a déclaré la coordonnatrice du Réseau des Femmes Leaders pour l’accès à la parole (RFLAP), Grâce Israëlla KANGUNDU Ngyke.
Pour Mme Caroline Pindi, Présidente de l’ONG « Milles et un Espoirs », les actions de plaidoyer lancées depuis le début du mois de février par le Consortium visent à soutenir les procédures entreprises par la justice à propos de l’affaire MEDA.
Selon elle, le consortium mène ce plaidoyer afin de garantir une prise en charge globale de la jeune fille victime du choix imposé par ses parents.
À cette fin, le Président de la CNDH, M. Paul N’sapu Muluku, s’est engagé à mettre à la disposition de la justice des avocats pouvant intervenir en faveur de la partie civile au moment opportun.
Il est également à noter que cette démarche a été soutenue depuis l’action de la marche de protestation par la vice-présidente de la CNDH, Me Joëlle Mbamba Kona, membre du Consortium International des ODDF par le biais de l’Alliance internationale des Femmes Avocates (AIFA).
Pour Mme Joëlle Mbamba Kona, la justice doit faire son travail en toute équité et que les accusés répondent de leurs actes devant les cours et tribunaux.
Par ailleurs, le Consortium international des ODDF « Brisons le silence » confirme de poursuivre ses actions de Plaidoyer pouvant remettre la Jeune fille Mada sans doute dans ses droits.
Il regroupe jusqu’à présent au moins 7 organisations de défense des droits des femmes et des enfants.
Amara Chukwu