Le Programme National de Santé de la Reproduction (PNSR), a organisé jeudi 12 août 2021, un atelier de formation visant sur la vulgarisation des normes et directives aux soins complets d’avortements centrés sur la femme (SCACF). C’était au Centre de santé de maternité de Kingabwa dans la commune de Limete. Cette activité a été réalisée en partenariat avec son extension provinciale et avec l’appui de la Coalition de lutte contre les Grossesses Non Désirées (CGND).
“Cette formation s’inscrit également dans l’objectif de vulgariser le document des normes et directives SCACF auprès d’au moins quinze (15) prestataires des zones de santé ciblées de la DPS Kinshasa”, a fait savoir Mme. Marie Tumba Benabiabu, Directrice nationale du PNSR. Elle a ensuite indiqué que “la situation de la mère et du nouveau-né demeure préoccupante au regard des ratios de mortalité et de néonatalogie dont figurent la question des avortements qui se font de manière clandestine”.
La Docteure Tumba a ajouté : “L’accès à la planification familiale reste faible, alors que la sexualité demeure, d’une part, un besoin physiologiques très actif et une contrainte (viols, agressions, etc.), d’autre part”. Et de marteler: “Sans des mesures adéquates, la croissance démographique risquera d’empêcher le développement de la République démocratique du Congo (RDC). Et les femmes victimes des grossesses obtenues grâce aux viols et agressions sexuelles continueront de se faire avorter en clandestinité. Ce, avec des risques élevés de mortalité tant chez la femme que chez les enfants”.
Noëlla Becker, point focal de la CGND, a pris la parole pour parler des instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux favorables aux DSSR. Elle a expliqué ce qui suit : “De manière générale, les conventions internationales reconnaissent les droits sexuels et reproductifs comme étant des droits humains. Voilà pourquoi il faut améliorer la qualité des soins et des services offerts à la femme”. Elle a également mentionné que l’adhésion de la RDC au protocole de Maputo en 2008, sans réserve de l’article “142.C” a modifié la législation pénale sur les avortements autorisés sous certaines formes d’agressions : viols, inceste…
Parmi les points saillants des recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en matière des SCACF, le PNSR soutient “l’offre à tous les niveaux de prestations du système de santé pour les grossesses allant de 12 à 14 semaines d’aménorrhée” !
Pour le PNSR, “les SCACF sont un des points d’accès stratégiques pour les nouvelles acceptantes des méthodes contraceptives modernes”. La Docteure Tumba Benabiabu souhaite donc “poursuivre ces séances de vulgarisation des textes au niveau des différentes instances (parlement, gouvernement, société civile,…), de développer la stratégie de formation et autres outils de formation et de procéder à la formation des prestataires, des Officiers de police judiciaire et autres intervenants”.
Il sied de noter que cette activité de vulgarisation dans la ville de Kinshasa a débuté avec la zone de santé de Kingabwa, identifiée et reconnue comme zone d’intervention des “Médecins du Monde”.
Soulignons que l’Association “Afia MAMA” est également membre de la coalition CGND.
Grâce KANGUNDU NGYKE