Selon Mme Anny Modi de Afia Mama : « Le processus électoral ne tient pas compte de la parité ! »

Madame Anny Modi, Directrice nationale de l’organisation de défense des droits des femmes, « Afia Mama », a fait un constat amer qui l’a poussé à lancer ce cri d’alarme : « La prise en compte de la question « Genre » n’a pas été prise en compte et moins encore dans son application dans la réforme de la loi électorale ».
Cette alerte pathétique a été entendue au cours du point de presse qu’elle a animé le samedi 31 juillet dernier au siège de l’ASBL au quartier dans la commune de Lingwala grâce au programme « Voix et Leadership féminin », soit deux jours après la tenue de la matinée de réflexion penchée sur la problématique de l’effectivité de la parité Homme-Femme en République démocratique du Congo (RDC).
D’après ses analyses, Mme Modi a révélé qu’au niveau national, « les inégalités entre les hommes et les femmes persistent toujours dans les secteurs politiques et publics ».
« Cette situation est liée d’une part, selon elle, à la faible application et à l’existence des dispositions contradictoires et discriminatoires envers les femmes. Et de l’autre, cela est dû aux pesanteurs socioculturelles et pratiques néfastes qui attribuent automatiquement à la femme le rôle reproducteur, ainsi qu’une volonté manifeste de verrouiller la représentativité des femmes à au moins 30% dans les instances de prise de décisions » a-t-elle martelé.
La directrice nationale de »Afia Mama » a encore durci le ton : « S’agissant de la prise en compte de la parité dans les réformes juridiques et autres initiatives sensibles aux droits et aux besoins sexospécifiques des femmes, l’analyse comparée de différentes réformes électorales notamment la loi régissant la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) promulguée récemment a encore des résistances à appliquer le principe de la parité ».
C’est ainsi que Mme Anny Modi a annoncé la mise en place de quelques stratégies pour rendre effective et obligatoire cette prise en compte de la parité. Il s’agit notamment : « d’identifier les initiatives entreprises depuis l’adoption de la loi sur la parité en 2015; de relancer le suivi auprès de la Cour Constitutionnelle ; continuer avec les actions de pression pour obtenir l’avis de conformité avec la Constitution ».
Pour ce faire, très déterminée, Mme Anny Modi a annoncé que plusieurs actions seront menées avec les experts en genre en plaidant pour le financement des partis politiques qui auront pris en compte la parité, pour le renforcement des capacités des responsables des partis et les femmes sur l’approche genre ainsi que l’intégration féminine dans les textes qui régissent les institutions de la République.

Grâce Ngyke

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