« Ce qui était caché dans mon for intérieur, le maquillage, s’est manifesté de manière inattendue » ! Tels sont les propos de Ruth Abianga, dans un rire naturel lorsqu’on lui pose la question de savoir comment elle est devenue maquilleuse.
Toujours tête bien rasée et surtout bien habillée, l’artiste Ruth Abianga n’a jamais rêvé un jour qu’elle embrasserait le métier de maquilleuse. « C’est lorsque j’ai reproduit à la lettre le maquillage d’une amie qui, quelques jours auparavant, m’avait fait la même chose, que cette décision avait été prise », raconte-t-elle. Et d’ajouter : « J’ai appris dans le tas, sans ajouter une formation d’une quelconque école de beauté pour me perfectionner. C’est en forgeant qu’on devient forgeron »!
La R-d congolaise Ruth Abianga est une maquilleuse professionnelle qui s’est taillée une place dans la cour des grands en travaillant dur, sans l’aide de personne. Un travail de longue haleine qui, au finish, lui permet de rendre les hommes et les femmes très beaux, particulièrement les artistes-musiciens de renommée tant nationale qu’internationale. Dans son carnet d’adresses, il faut citer Koffi Olomide, Lokwa Kanza, Fàbregas le métis noir, Innocent Balume dit Inno’S b, Gaz Mawete, et tant d’autres.
Très créatrice, Ruth Abianga pratique le maquillage tant à domicile (aux futurs mariés) qu’au bureau et met à la disposition de sa clientèle des maquillages toujours uniques et adaptés à chaque cas. Ainsi, elle parvient non seulement à rendre beau le visage, mais aussi, à jouer le rôle de conseillère vestimentaire. « N’est-ce pas que la beauté rime avec la sape ? », déclare-t-elle en souriant. « Voilà pourquoi je suis aujourd’hui mannequin et modèle photo. C’est à ce titre que je suis élevée au rang d’ambassadrice de la marque « Wax Brazza ».
Ruth Abianga valorise, par son art, la culture africaine en général et plus celle de la République démocratique du Congo, son pays, en particulier. Constatant que sa réputation a traversé les frontières de la RDC, elle a mis en place une plateforme numérique dénommée « Yango Bonzenga » que l’on peut consulter sur Facebook, Instagram et Tic Toc.
Graduée en gestion à l’Université musulmane Almoustapha, Ruth Abianga projette de lancer une formation sur le maquillage au profit des jeunes filles congolaises dans le but de les rendre autonomes et surtout utiles à société. « Tout en les prévenant qu’il n’y a pas de bénéfices sans sacrifices, car dit-elle, « le maquillage exige beaucoup d’efforts et surtout une grande patience ».
Princesse Isso Bomba