11e Tribune d’expression populaire : JACUA et ACOFEPE analyse l’opportunité et l’exigence de l’abolition de la peine de mort en RDC

Quelques jours our après la condamnation à la peine de mort de certains auteurs d’enlèvement, de kidnapping , de vol armé et extorsion dont la population de ville de Kinshasa a été victime pendant plusieurs mois, le Réseau des Jeunes Agents de Changement (JACUA-RDC) et l’Association des Femmes journalistes de la Presse Écrite (ACOFEPE) ont tenu la 11e conférence en ligne sur le thème : « Kidnapping à Kinshasa : l’abolition de la Peine de Mort face à la Criminalité en RDC: une opportunité ou une exigence ? ».

Un débat de plus d’une heure, animé en ligne par deux panelistes : Me Christian Elando et M. Olivier Makayi.

Ce débat entre les hommes genrés et les femmes leaders avait également connu la participation des plusieurs personnes résident au pays (Kinshasa , Sud-Kivu, Mbujimayi, Lubumbashi, etc…) et à l’extérieur de la RDC ( Brésil, France, Canada, etc…).

Les Panélistes Maître Christian Elando, Juriste de Formation et Avocat et Mr Olivier Makayi, Journaliste et entrepreneur ont donné chacun leur point de vue concernant l’abolition de la peine de mort en RDC.

Prenant la parole en premier, Me. Christian Elando, est revenu d’abord sur l’historicité de la peine de mort, sa définition en terme simple en disant que la Peine de Mort n’est rien d’autre que: « la sanction pénale infligée à un condamné consistant à la suppression de la Vie Humaine « . Il a fait savoir aussi que sur les modes d’exécution de la peine de mort sont par exemple: l’injection létale, le Gazage, la décapitation, tuerie avec l’Arme à feu, tout en rappellant que la seule et la meilleure mode recommandée par les humanistes est l’injection létale, « c’est beaucoup plus humain », a laissé entendre le premier paneliste de la conférence.

Il a surtout évoqué les avantages et inconvénients de la peine de mort tant sur le plan social qu’économique.

Pour lui, sur le plan social la peine répond au besoin de la Justice, elle met hors état de nuire les personnes dangereuses au sein de la société et sur le plan économique l’avantage est qu’elle permet a l’État d’économiser ses ressources financières surtout pour la nourriture et la survie de ces condamnés au sein des prisons.

« Les risque y attachés est que la Justice humaine est faillible et que l’on peut exécuter un innocent à mort alors que la peine », a-t-il ajouté.

Pour le deuxième paneliste, M. Olivier Makayi la progression de l’insécurité dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) est souvent attribuée aux gangs de jeunes urbains, communément appelés les « Kuluna ».

« La pauvreté et le manque de travail poussent ces jeunes à se rallier facilement dans des réseaux mafieux », a souligné M. Olivier Makayi.

M.Olivier Mayaki a déploré sur le fait que ces jeunes brigands opèrent souvent sous la bénédiction de certaines autorités municipales et policières dans les quartiers de Kinshasa.

Au cours du débat, les participants à ce forum ont interpellé la société civile congolaise à amplifier les actions de sensibilisation sur le terrain avec des communautés des jeunes dans les églises, universités et établissements scolaires.

« La dépravation des mœurs au sein de la société congolaise reste un souci prioritaire pour la société civile », a rétorqué M. Gustave Cibangu, co-modérateur du forum et coordonnateur national de JACUA.

Par ailleurs, les recommandations des participants au forum ont été axées sur la réforme de l’appareil judiciaire congolais.

Amara Chukwu

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