61 ans dans le doute et dans le détournement…

Que raconte-t-on lorsqu’on se retrouve devant un homme de cet âge-là? Beaucoup de choses mais surtout du respect. Du respect parce qu’il a travaillé, il a bâti et il a assuré une vie décente à sa progéniture.
Et pourtant ce n’est pas le cas avec cette mère-patrie, la République démocratique du Congo, qui a atteint cet âge de respect et de responsabilité mais qui continue à marcher comme si elle n’avait que la moitié de son âge !
Toujours les mêmes discours prononcés par les mêmes leaders politiques, les mêmes leaders d’opinion, de droite et/ ou de gauche. Tous les mêmes.
Leur espoir est devenu plutôt le doute dans le cœur de la population congolaise. Pas de routes. Pas de salaires des fonctionnaires. Pas d’institutions sanitaires. Pas d’usines de transformation. Pas d’eau potable. Pas d’électricité. Année après année. Des promesses fallacieuses avant et le silence après avoir été dans le cercle des gouvernants.
À cela, s’ajoute la boulimie du bien-être. Les politiques ne s’en cachent plus! Ils le montrent à la face du le monde. Le seul moyen pour s’enrichir dans les plus brefs délais, c’est être dans les institutions gouvernementales. Là, les loups ne se mangent pas entre eux. Mais ils mangent la même chair. Celle de la richesse congolaise. C’est d’ailleurs à longueur de leur mandat qu’ils en parlent. Combien le Congo démocratique est riche, scandaleusement riche ! Mais c’est pour eux. Rien que pour eux. Ils prennent sans demander la permission. Ils appellent cela des avantages dus à leurs rangs. Ils prennent même au-delà, ils appellent ces actes-là détournements. Cela n’est jamais remboursé parce que cela leur appartient de droit.
61 ans d’indépendance ! Indépendant de quoi ? De la Banque Mondiale ? Du Fonds Monétaire International?
Non. C’est plutôt 61 ans de doute, 61 ans de détournements que vit la République démocratique du Congo.
Il est temps que cet homme qui se veut être respecté montre à la face du monde qu’il a effectivement « redressé le front longtemps courbé ».

Christian Bolia

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