Les talibans ont repris le pouvoir en Afghanistan, le dimanche 15 août 2021, sans forcer, après avoir été chassés en 2001 par l’armée américaine. Une reprise du pouvoir qui a occasionné la fuite des plusieurs afghans, hommes, femmes, enfants, dans différents pays de la région. Une débandade justifiée par le radicalisme accentué des talibans qui bafouent à dessein comme dans leurs habitudes, les droits humains, y compris les droits des femmes. Rien ne présage un avenir meilleur avec les talibans en matière des droits et libertés, surtout des femmes et des jeunes filles. La préoccupation profonde exprimée à cet effet, au soir de la reprise du pouvoir des talibans en Afghanistan, par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en est la nette preuve. Pour lui, l’avenir des femmes et des filles, est plus qu’ inquiétant. Avec les talibans, la gent féminine ne représente rien dans la société. Sa place est dans le ménage. Elle est là juste pour donner des enfants et faire les travaux ménagers. Les talibans considèrent les droits des femmes ou l’émancipation de la femme comme du spectacle. Pour eux, la femme n’a que des devoirs et non des droits. Gare aux femmes ou jeunes filles qui ne pensent pas comme eux. Certainement, la situation sera semblable en à point douter, à celle de 1996 jusqu’en 2001 où les talibans régnaient en maîtres absolus. Le pays était devenu une prison à ciel ouvert. Mieux, un enfer. Et aucun signe précurseur n’indique le contraire avec leur retour au pouvoir. Justifiant sans explication la fuite immédiate et prochaine, des plusieurs afghans, entre autres, femmes, jeunes filles, enfants, 500.000 au total, a informé rfi dans l’une de ses éditions du journal matinal du 16 août 2021, dans les pays limitrophes et quelques pays européens. Craignant clairement, la terreur des talibans, les alliés naturels d’Al Qaida du tristement célèbre Oussama Ben Laden. Et tout se passe au nez et à la barbe de la communauté internationale qui se contente simplement d’ exprimer des profondes préoccupations sans trouver des voies et moyens pour barrer la route à ces hors la loi. Des gens qui n’ont aucun respect pour la vie humaine. Un laxisme qui a mis au grand jour l’irresponsabilité et l’indifférence de cette fameuse communauté internationale, qui produiront à coup sûr, des graves conséquences en Afghanistan, notamment, la lapidation des femmes et jeunes filles libres de leurs mouvements, leur emprisonnement parfois sans jugement, la privation de toutes les libertés féminines, la non scolarisation des jeunes filles. La liste n’est pas complète. Inacceptable en plein 21e siècle à l’heure de la mondialisation où la planète toute entière est réduite en un village avec des principes fondamentaux soumis à tous ceux qui y habitent. Les paroles ou la manifestation des préoccupations ne suffisent pas. Par contre, ce sont des actions concrètes (sécuritaires, militaires, humanitaires) qui sont attendues par les femmes et jeunes filles afghanes de la part de la communauté internationale dans le but de les mettre à l’abri ou en sécurité face aux talibans. Il est plus que urgent pour le faire.
Éditorial de la semaine du lundi 16 au samedi 21 août 2021
Alain-prince Eale