Après avoir battu sa femme jusqu’à la mort : Le présumé mari meurtrier de la regrettée Wakuteka entendu par le tribunal de grande instance de Kananga

Le tribunal de Grande instance de Kananga dans la province du Kasaï Oriental, a procédé jeudi 12 janvier 2023, à l’ouverture de l’audience de l’instruction en flagrance du prévenu Mulumba Tshisungu Norbert, poursuivi pour meurtre de son épouse, la regrettée Wakuteka.

Selon les sources proches du dossier, les renseignants du dossier RP020 ont cloué le prévenu en confirmant la thèse de la partie civile.

Cette audience a consisté à l’identification du prévenu et du plaignant ainsi que l’audition des renseignants.

Kankolongo Ntumba, fils de la défunte, âgé de 5 ans a affirmé devant le tribunal avoir vu son père administré plusieurs fois des coups de poing à sa mère au terme d’une dispute liée à la somme de 400 francs congolais.

Cette renseignante citée par la partie civile n’a pas hésité d’affirmer que son père est le principal assassin de la regrettée Wakuteka.

Jean Pierre Kalonji, officier de la Police Judiciaire (OPJ), présenté au Tribunal de grande instance comme nouveau renseignant, a affirmé avoir vu des tissons au bas ventre et des lésions sur la face de la dépouille mortelle lors de l’enquête menée quelques heures après sa mort samedi 07 janvier 2023 au village Kadiosha dans le groupement de Bena Kamenga près de Tshikaji dans la commune de Kananga.

Selon le ministère public, Norbert Mulumba Tshisungu a été arrêté à la suite de la mort de sa femme suite aux coups qu’il lui aurait orchestré dans la soirée du vendredi 06 janvier courant à Kadiosha .

Dans le même ordre d’idée, le chef du village Kadiosha, Luboya, a dit avoir appris auprès des masses rurales, l’assassinat d’une femme par son mari dans le village.

Joint au téléphone par un infirmier du centre de santé Muyenge pour faciliter le rapatriement du cadavre, le chef Luboya dit avoir envoyé ses troupes aussitôt pour sécuriser le présumé assassin des représailles et lui remettre entre les mains de la justice.

Ce qui ne fait pas douter au ministère public le statut de Mulumba au regard de son emprise et autorité manifeste ainsi que des déclarations des renseignants.

Par contre, le prévenu Mulumba Tshisungu a nié toutes les accusations portées sur lui depuis le décès de sa femme.

Pour lui, sa femme souffrait souvent de l’hypertension et sa réaction de récupérer son enfant avait suscité des agitations.

Pour lui, l’enfant présent était déjà endormi et les autres personnes présentés par la partie civile ont fabriqués des fausses accusations pour le noyer dans cette affaire.

Invités à la barre comme renseignant, les deux infirmiers des centres de santé Tshibangu et Muyenga où la défunte a été amenée pour des soins sans succès, ont déclaré tour à tour n’avoir pas pris du temps à diagnostiquer le corps de la défunte. Ce, après l’examen de télescope qui n’accusait pas battement du cœur.

Par ailleurs,la partie défenderesse a sollicité la comparution de la voisine de Mulumba au nom de Bidingisha Monique, qui selon le conseil, avait vécue le fait en séparant les deux conjoints qui se disputaient l’enfant dans la nuit du vendredi 06 janvier courant.

Sur ce, l’audience a été suspendu par le tribunal et annonçant sa reprise le samedi 14 janvier prochain avec la poursuite des auditions et les dépositions des renseignants .

Signalons que ce procès a été obtenu grâce à l’implication de l’ONG Femmes main dans la main pour le développement Intégral FMMDI et autres organisations de la société civile.

Merry Kapula

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