L’Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse-Ecrite (ACOFEPE), a sensibilisé vendredi 28 octobre 2022, 108 élèves de deux écoles secondaires de la commune de Kinsenso, dans le cadre de la célébration de la semaine mondiale de l’éducation aux médias et à l’information (EMI). Il s’agit de l’institut Bikanga et Zonza.
Sans ignorer l’importance des médias, la secrétaire generale de l’ACOFEPE, Mme Merry Kapula a fait savoir aux élèves que socialement la télévision et l’Internet contribuent à transmettre des valeurs et des normes de comportement, à un rythme plus rapide que ne pouvaient le faire les médias traditionnels tels que la Presse-Ecrite et la radio.
Avec l’avancée des nouvelles technologies de l’information, l’ACOFEPE a constaté que la plupart de jeunes filles écolières accordent plus leur attention sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram ou Tik Tok).
« Elles ne sont pas attirées par l’information utile mais plutôt ludique alors qu’elles sont appelées à jouer un rôle déterminant dans la société », a déploré l’oratrice Merry Kapula.
Pour la secrétaire générale de l’ACOFEPE,il y a lieu de constientiser régulièrement tous les jeunes écoliers à la nécessité de la consommation des informations fiables et authentiques par le biais des médias. Elle a également souligné que les médias jouent donc un rôle important de socialisation des jeunes entre la famille et l’école.
» Par le respect du code d’éthique et de déontologie journalistique, les médias peuvent influencer positivement ou négativement l’éducation des jeunes écoliers » a martelé Mme Merry Kapula.
D’où les productions médiatiques doivent servir d’apport à la connaissance de la jeunesse, a-t-elle ajouté.
Au cours des échanges, les préoccupations des élèves étaient penchées sur le fait que certains médias congolais se focalisent plus souvent sur les questions liées à la politique en lieu et place de mettre l’accent sur la thématique du genre et des droits humains.
Pour l’ACOFEPE, l’éducation par les médias est une priorité. « Le contenu médiatique doit également prendre en compte les informations pouvant captiver les nouvelles générations », a laissé entendre Grâce Ngyke Kangundu, Présidente de l’ACOFEPE.
Par ailleurs, l’ACOFEPE a exhorté les jeunes filles écolières à capitaliser leur énergie à s’informer davantage sur les événements du quotidien, les questions liées aux droits de la femme et à la jeune fille à travers des médias authentiques.
Enfin, le passage de l’ACOFEPE au sein de ces deux établissements scolaires de la commune de Kinsenso constituera un plaidoyer auprès des autorités gouvernement pour envisager l’initiation des cours sur la connaissance de la consommation des médias.
Il sied de noter que cette troisième journée de sensibilisation a bénéficié de l’appui d’Internews dans le cadre du programme MSDA financé par l’USAID et les coopérations Suédoise et Suisse.
Myriam Bongo
