Éruption volcanique de Nyiragongo : DIFFICILE APPLICATION DU PLAN DE CONTINGENCE

L’évacuation à la hâte de la ville de Goma (Nord-Kivu), des populations au lendemain de l’éruption volcanique de Nyiragongo du 22 mai dernier, a démontré clairement la difficulté d’appliquer le plan de contingence de Goma adopté en 2017.   Le plan de contingence et d’évacuation des populations de la ville de Goma et ses périphériques en cas d’éventuelles catastrophes ( Éruption du volcan ), a été élaboré en 2015. Plusieurs entités ont concourut à sa réalisation, entre autres, le service provincial de protection civile et de gestion des catastrophes, les scientifiques de l’OVG et les humanitaires.      Réceptionné par les autorités provinciales du Nord-Kivu en août 2015 et adopté par le gouvernement national et ses partenaires le 3 mars 2017, le document peine à entrer en application.    Rien n’a été fait jusque-là sur place, à la lumière de l’évacuation abrupte des gomatraciens au lendemain de   l’éruption volcanique du 22 mai 2021. Les différentes équipes gouvernementales qui se sont succédées de 2015 jusqu’à la fin de celle du premier ministre Sylvestre Ilunga, n’ont pas tenu compte de cette urgence.   Rien d’étonnant, car déjà à l’époque, le jour même de l’adoption dudit plan, Valérien MbaluTwirandi, ministre provincial à l’intérieur du Nord-Kivu, exprimait son désarroi au regard de l’inexistence d’aucune action   sur terrain. Car le danger étant permanent, le stratovolcan Nyiragongo toujours actif.   Or le plan de contingence comporte la cartographie des lieux de stockage de matériels de secours en cas d’éruption du volcan et des sites d’accueil des populations. En indiquant des zones à risque et définissant les phases d’évacuation selon les alertes données par l’OVG.  A ce jour, ce sont des populations vulnérables qui souffrent. Des femmes malades,  enceintes ou handicapées, des enfants, des vieilles personnes féminines, subissant gratuitement la rigueur de l’irresponsabilité des dirigeants.        Somme toute, au  nom de la continuité de l’état, l’appel vibrant est lancé au Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi et au premier ministre Jean-Michel Sama, pour changer de paradigme. La ville de Goma et ses périphéries sont en danger permanent, entourées par deux volcans en parfaite activité.               D’où l’obligation de mettre tous les moyens en place afin  d’appliquer à la lettre le plan de contingence qui constitue une vraie solution en amont face à ces catastrophes naturelles. Et surtout de décider la délocalisation obligatoire des populations qui vivent aux pieds des volcans. Il n’est pas toujours tard, de mieux faire.               

Alain-Prince Eale

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