L’Association des jeunes pour le développement de la paix (AJPD) a tapé du poing sur la table en allant en guerre contre la corruption qui a longtemps gangrené la commune de Lingwala.
C’était au cours d’un atelier de renforcement des capacités de la lutte contre la corruption organisé par l’Observatoire citoyen de la lutte contre la corruption (OCIDC) qui tient mordicus à impliquer les jeunes en premier dans ce noble combat.
Pourquoi cette frange de la population ? Selon Pablo Muke, coordonnateur national de l’OCIDC, « Je pense que si les jeunes s’impliquent, ce fléau sera vite éradiqué, parce qu’étant les premières victimes de ce mal, ils sont à mesure après la prise de conscience de résister devant toute tentative de corruption », a-t-il déclaré. Et de renchérir : « J’en suis convaincu du fait que la corruption est l’élément moteur de la violation des droits de l’homme ».
À travers cet atelier, l’OCIDC a sensibilisé la jeunesse congolaise en général et celle de Lingwala en particulier à prendre conscience de l’ampleur de ce « cancer » à travers la capitale et qui handicape l’épanouissement de cette jeunesse au détriment de quelques leaders politico-administratifs véreux, a conclu le coordonnateur de cette organisation.
De plus, il a été question au cours de cette session d’informations, de rappeler à la jeunesse de Lingwala les notions de base sur les droits de l’homme et le mécanisme de dénonciation des cas de corruption. S’agissant du mécanisme de corruption, l’un des intervenants, Joël Mapatano, qui a insisté sur le fait que « tout citoyen est appelé à dénoncer les actes de corruption ». Et d’ajouter : « Les informations sur la corruption doivent être signalées lorsque les faits sont vrais et vérifiables ». C’est ainsi qu’il a suggéré que « l’identité du dénonciateur soit confidentielle ».
À l’issue de cet atelier, une commission de dix personnes a été mise en place pour élaborer un cahier des charges qui va être déposé auprès du commandant de la police de la municipalité. Quelques recommandations ont été formulées, à savoir : la lutte contre la corruption dans les écoles et universités ; l’amélioration des conditions de vie des agents de l’État ; la mise en place d’un numéro vert pour dénoncer les faits. Cette commission travaillera sous la couverture de l’OCIDC.
Enfin, au regard de cet état de choses, l’OCIDC, en tant qu’organisation de la société civile de la lutte anti-corruption, compte élargir son champ d’action en organisant des ateliers de sensibilisation pour conscientiser la jeunesse. Pour ce faire, quatre communes ont été ciblées. En plus de Lingwala, il y a Kinshasa, Bandalungwa et Kintambo.
Rappelons ici que cette activité a été appuyée par la coalition du Mouvement Nord-Sud Flandre.
Princesse Iso Bomba